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49. — Au-delà de cette théorie de l’inspiration générale il y a celle d’un appel et d’un ordre spécial avec la dictée immédiate des actes qui doivent être accomplis ou des paroles qui doivent être prononcées. Je ne veux pas entrer à présent dans l’examen des témoignages d’une si effective élection ; elle n’est pas revendiquée par les Pères de l’Église, ni pour eux-mêmes, ni même pour le corps entier des écrivains sacrés.

Elle est seulement attribuée à certains passages dictés à certains moments en vue de nécessités spéciales ; et il n’est pas possible d’attacher l’idée de vérité infaillible à aucune forme de ce langage humain dans lequel même ces passages exceptionnels nous ont été donnés. Mais du volume entier qui les renferme tel que nous le possédons et le lisons, tel, pour chacun de nous,

    pour l’impression, on m’envoie une découpure du journal le Chrétien où il y a un commentaire de l’éditeur évangélique orthodoxe qui pourra, dans l’avenir, servir à définir l’hérésie propre de sa secte ; il oppose actuellement, dans son audace extrême, le pouvoir du Saint-Esprit à l’œuvre du Christ (je voudrais seulement avoir été à Matlock et avoir entendu l’aimable sermon du médecin).

    « On a pu assister, samedi dernier, dans le Derbyshire, à un spectacle intéressant et quelque peu inaccoutumé ; Deux Amis vêtus à l’ancienne mode — dans le costume original des Quakers, — prêchant au bord de la route un vaste et attentif auditoire, à Matlock. L’un d’eux qui a, comme médecin, une bonne clientèle dans le comté, et se nomme le Dr  Charles-A. Fox, fit un énergique appel à ses auditeurs, les pressant de veiller à ce que chacun vécût docilement à la lumière du Saint-Esprit qui est en lui. « Le Christ, au dedans de nous, était l’espoir de la gloire, et c’était parce qu’il était suivi dans le ministère du Saint-Esprit que nous étions sauvés par Lui qui devenait ainsi le commencement et la fin de la loi. Il recommanda à ses auditeurs de ne pas bâtir leur maison sur le sable en croyant au libre et facile évangile qu’on prêche habituellement sur les routes, comme si nous devions être sauvés en « croyant ceci ou cela ». Rien,