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je suis disposé à discuter sérieusement la question de savoir si le service pour lequel on avait commandé les Queen’s Guards cadre d’une manière quelconque avec ce qu’on peut appeler leur mission.

Mes propres notions de Conservateur sur le rôle des Queen’s Guards, c’est qu’ils doivent protéger le trône et la vie de la Reine si l’un ou l’autre était menacé par un ennemi domestique ou étranger, mais non qu’ils aient à se substituer à la force inefficace de sa police pour l’exécution de ses lois domiciliaires.

2. Et encore moins, si les lois domiciliaires dont on les envoie assurer l’exécution en jouant Dieu sauve la Reine se trouvent par hasard être précisément contraires à la loi de ce Dieu Sauveur, et par conséquent telle que, en aucune durée de temps, aucune quantité de Reines ou d’hommes de la Reine que ce soit ne pourraient les exécuter. Ce qui est une question sur laquelle, depuis dix ans, je m’efforce d’appeler l’attention des Anglais — assez inutilement jusqu’ici ; et je n’ajouterai rien à présent à tout ce que j’ai déjà dit à ce sujet. Mais il vient précisément de paraître un livre d’un officier anglais qui, s’il n’avait pas été autrement et plus activement occupé, non seulement aurait pu écrire tous mes livres sur le paysage et la peinture, mais encore est singulièrement d’accord avec moi (Dieu sait de quel petit nombre d’Anglais je puis en dire autant à présent) sur les sujets qui regardent

    jamais lu dix lignes de moi, en les comprenant, vous sauriez que je ne me soucie pas plus de M. Disraeli et de M. Gladstone que de deux vieilles cornemuses, mais que je hais tout libéralisme comme je hais Beelzébuth, et que je me tiens avec Carlyle, seul désormais en Angleterre, pour Dieu et la Reine ! » — (Note du Traducteur.)