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XLI-XLII. — CONTRE JUVÉNAL.



XLII. — Juvénal voulut, avant le concile de Chalcédoine, ordonner[1] (notre) bienheureux Père, lorsqu’il demeurait dans la ville sainte dans une cellule placée à côté de la tour du patriarche David ; le bienheureux en eut connaissance et, pour cette raison, il se tenait sur ses gardes et ne sortait nulle part. Un jour où il y eut une assemblée dans la sainte Sion, (Juvénal) envoya des hommes pour l’enlever de sa cellule, située dans le voisinage, et pour le lui amener. Comme ceux qui avaient été envoyés étaient sur le point d’entrer dans sa cellule, Pierre entendit une voix qui lui dit : « Lève-toi (et) fuis par cette petite porte, parce que Juvénal a envoyé après toi des hommes pour te prendre de force, (et cela) afin de t’ordonner. » Aussitôt il se leva et il se jeta à terre du haut d’un toit assez élevé avec le secours du Seigneur qui l’aida et veilla sur lui, il tomba debout sur ses pieds. C’est ainsi qu’il échappa aux mains de ces gens, en s’enfuyant, et, à partir de ce jour, il ne voulut plus se trouver avec cet impie[2].

XLIII. — Une femme des environs d’Ascalon, la bienheureuse Miqa[3], qui était parvenue à l’âge de cent ans en passant toute sa vie dans l’ascétisme, la pureté parfaite et la crainte de Dieu, eut une épreuve par la miséricorde de Dieu et en reçut un témoignage[4] au sujet de l’infidélité qui eut lieu

  1. Ἵνα χειροτονήσῃ. Ce chapitre manque dans M, mais se trouve dans Raabe, p. 50, hors la fin.
  2. Raabe ajoute qu’il s’enfuit à Maïouma où Paul, neveu de Juvénal, était évêque. Il y fut ordonné prêtre en 445.
  3. Μίϰα et Μίϰϰα.
  4. ἐπληροφορήθη.