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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



de ténèbres et de puanteur où (se faisaient entendre) les voix de ceux qui pleurent et qui n’ont aucun repos et aucune consolation puis de là les anges la prirent et la conduisirent dans un autre lieu rempli de lumière, de gloire et d’une joie ineffable ; et elle y vit une foule de saints qui étaient revêtus d’habits éclatants et qui glorifiaient Dieu, ainsi que des anges qui lui disaient : « Voici ceux auxquels ton mari est uni ; mais les autres sont ceux qui se joignent aux évêques qui approuvent le concile de Chalcédoine. Si donc tu veux être en la compagnie de ceux-ci (qui sont ici), nous demanderons pour toi à Notre-Seigneur qu’il prolonge[1] ta vie d’une année ; lève-toi donc, sois agréable à ton mari en ayant la même foi que lui et, dans sa communion, préserve ton âme de tout péché et de toute négligence ; à la fin de l’année, nous viendrons te prendre et nous te placerons dans ce lieu. »

Quand elle fut rétablie de sa faiblesse, (la bienheureuse) appela son mari qui, plein de tristesse et revêtu d’habits noirs, se trouvait dans une autre chambre en compagnie d’un grand nombre de personnes ; celui-ci se leva sans retard, de sorte que ceux qui étaient présents crurent qu’elle était morte il alla donc près d’elle et, après l’avoir trouvée en vie, il les fit tous sortir,

  1. προθεσμία.