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XXXV. — BASILE ET NESTORIUS.



firent connaître aux habitants du pays ; ainsi découvert, il fut sollicité par les gens de cette contrée de venir dans les endroits habités de la Lycie ; il y alla et fonda deux monastères[1] de saints moines, l’un d’hommes et l’autre de femmes.

À cette époque, l’impie Nestorius était évêque de Constantinople et prêchait ses blasphèmes. (Basile) entendit de nouveau une voix du ciel qui lui disait : « Basile, hâte-toi d’aller à Constantinople et reprends l’impie Nestorius qui blasphème et a renié ma foi. » Sans retard celui-ci vint à Constantinople ; et, après être entré dans l’église et avoir trouvé l’impie Nestorius debout au βῆμα et faisant un prône, il le reprit devant tout le peuple en disant : « Sois orthodoxe, évêque ; ton enseignement est mauvais ; pourquoi renverses-tu et corromps-tu les dogmes[2] des Pères ? » Comme (Nestorius) s’arrêtait dans son prône, Basile lui dit à haute voix : « Sois maudit, Nestorius, ainsi que ta méchanceté. » Et, après le départ de la foule, Basile, appelé par Nestorius, montra la méchanceté de celui-ci en présence des évêques qui étaient là. Enfin il aborda l’empereur Théodose qui passait sur la place et il lui dit à haute voix : « Empereur, pourquoi ne confesses-tu pas

  1. ϰοινόϐια.
  2. δόγματα.