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XXX. — APPARITION DE JACOB.



que l’on mène dans ces saintes contrées, il allait et venait, afin de se trouver un endroit favorable à la tranquillité[1]. Il vint à Béthel, où le patriarche Jacob vit l’échelle, et il fut aimé par le portier[2] de cet endroit ; celui-ci lui demanda souvent de rester en ce lieu, lui promettant de lui procurer un repos convenable. Il lui avoua franchement qu’il ne pourrait pas agir ainsi, parce qu’il fuyait la communion des apostats de Chalcédoine ; de nouveau (l’autre) lui promettait ce lieu de repos en disant qu’il ne lui créerait aucune difficulté sur ce point et en lui disant seulement : « Reste ici, tu chanteras avec moi et tu auras soin de ce lieu. »

Comme l’esprit de Zosime inclinait vers ces propositions, il vit, pendant une nuit, le patriarche Jacob, homme aux cheveux blancs, vénérable et grave, revêtu d’un manteau et portant un bâton, qui se promenait ainsi en cet endroit ; celui-ci s’approcha de lui et lui dit : « Comment toi, qui es orthodoxe et qui es en communion avec les orthodoxes, cherches-tu à demeurer ici ? Ne trangresse pas ta foi, à cause de moi ; mais hâte-toi de fuir la compagnie des renégats et tu ne manqueras ni de biens, ni de lieu (de repos), ni de ce qui te sera nécessaire. »

  1. Le Zosime grec, Migne, loc. cit., est aussi un errant : il est à Naplouse, 1689 C ; Césarée, 1692 C ; Tyr, 1693 C ; ὲν τῇ πεδιάδι (plaine de Galilée ?), 1667 D.
  2. Παραμονάριος.