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XXVI. — SUR TIMOTHÉE ÆLURE.



laissa cette petite cicatrice comme souvenir inoubliable et comme action de grâces de sa visite bienfaisante. Et maintenant je sais très bien que celui qui m’a envoyé cette épreuve et ce coup, m’a encore, avec la permission de Notre-Seigneur, causé également cet ulcère au pied et de même qu’alors j’ai eu confiance dans le Seigneur et que j’ai recouvré la santé, après l’avoir prié, de même maintenant encore je crois sans hésitation que sa visite me viendra tout d’un coup ; c’est pourquoi je prie Ta Pureté de se tenir tranquille et de cesser de m’importuner sur ce point. »

J’ai entendu conter la même histoire par beaucoup d’autres qui connaissaient parfaitement le patriarche Timothée et qui eurent en réalité des conversations avec lui ; et de même par l’un de ses syncelles qui étaient réunis près de lui en Chersonèse et le servaient en exil[1]. Dès lors le vénérable Timothée, qui avait appris cela par expérience, eut raison de donner dans un grand nombre de ses lettres et dans ses autres écrits, le nom de diabolique au concile de Chalcédoine, comme réuni et dirigé par le diable ; c’est le précurseur de l’Antéchrist[2] et c’est la révolte qu’indique l’apôtre Paul quand il écrit aux Thessaloniciens[3].

  1. ἐξορία.
  2. ἀντίχριστος.
  3. Cf. II Thess., ii, 3-10. Cette idée est reprise et ce texte est cité, d’après Timothée, dans le dernier chapitre. Cf. infra.