zélés pour la foi orthodoxe, afin qu’ils soient persuadés de toute leur âme et
sans (autre) explication que c’est du haut du ciel qu’est sortie cette sentence :
« Que le concile de Chalcédoine soit anathème ainsi que tout ce qui s’y est fait, et tous ceux qui pensent les mêmes choses que ceux (de Chalcédoine) et les enseignent. » Puisque j’ai fait mention de l’Isaurie, il est juste que, pour confirmer ce qui a été dit, j’ajoute l’histoire suivante du bienheureux Étienne, qui fut archimandrite du monastère nommé Tâgôn[1] et situé à Séleucie d’Isaurie. Il fut le premier qui se montra jadis plein de zèle[2] pour la foi orthodoxe et fut le principe de cette splendeur qui maintenant éclaire d’abord l’Isaurie et de là tout l’Orient. Dans la lutte[3] même il se couvrit de gloire et mourut ; il combattit le bon combat, et termina sa course et, à cause de cela, il remporta à juste titre la couronne[4].
XXIII. — Voici l’histoire. J’étais, disait-il, l’ami intime de Basile, qui fut évêque de Séleucie d’Isaurie. Il passait pour parler avec aisance et logique ; quand on réunit le concile de Chalcédoine, il s’y rendit aussi avec d’autres évêques d’Isaurie, (placés) sous sa juridiction. Jusque-là on l’avait regardé comme (un homme) zélé et un orthodoxe[5] véritable aussi quand on rapporta