grec[1], d’une poussière qui, chose étrange et tenant du prodige, dégageait une odeur remarquablement agréable, de sorte que, lorsque toute la ville en eut connaissance, les habitants accoururent à cette église. Moi-même et mon frère Jean,[2] que son âme repose en paix ! nous fûmes témoins de ce prodige comme nous passions par là. Quand Juvénal apprit cela, il ne put supporter la honte et le reproche (qui résultaient) de ce qu’on disait à ce sujet ; rien en effet ne resta secret ; il fit enlever pendant la nuit celui qui avait eu cette vision, et le fit disparaître ; comment et où ? Dieu le sait.
Le vénérable Pierre ajoutait ceci[3] : « Je connais quelqu’un parmi les bienheureux qui vivaient en paix dans la ville sainte — parlait-il de lui ou d’un autre, il ne le montra pas d’une façon certaine ; il dit donc : — Je connais ce (bienheureux) qui, après avoir eu une vision au temps de Juvénal et avoir vu les impuretés qui avaient lieu à l’intérieur du sanctuaire, ne voulut plus depuis ce jour entrer avec lui (Juvénal) dans l’église ni recevoir la communion de sa main, mais il la recevait à part à la sacristie[4] ; la prévarication de Chalcédoine en effet n’avait pas encore eu lieu. » Mais quel était le saint qui eut cette vision, il ne nous le dit pas.