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XIV-XV. — SUR DIOSCORE ET TIMOTHÉE ÆLURE.



qui ne s’adjoignit pas à eux, ni quand ils attisèrent la fournaise, ni quand ils y enfermèrent l’enfant et s’en moquèrent. Le vieillard dit à l’enfant « Quel est donc ce vieillard ? » Et celui-ci lui dit : « C’est Dioscore, patriarche des Alexandrins, qui seul ne participa pas à leurs desseins. » Le vieillard, prenant confiance[1], s’enhardit jusqu’à dire au Seigneur : « Seigneur, d’où vient donc que tous les évêques d’Alexandrie combattent jusqu’à la mort pour la vérité ? » Et celui-ci dit : « Depuis que Simon le Cyrénéen a porté ma croix et Cyrène est dans une partie de l’Égypte depuis lors j’ai prévu et prédit que l’Égypte, dont fait partie (la ville de) Cyrène située en Libye, porterait ma croix jusqu’à la fin, s’attacherait à moi et marquerait son zèle pour moi jusqu’à la mort. »

XV. — En confirmation et en témoignage[2] de ce qui précède, il me faut ajouter à ce récit ce que m’apprit celui qui accompagna le vénérable Timothée en exil[3], assista à sa sainte mort et entendit ses dernières paroles. Il racontait donc que, lorsque le vénérable Timothée fut sur le point de mourir, il convoqua les chefs du clergé et leur dit : Même si je suis

  1. παρρησία.
  2. πληροφορία.
  3. ἐξορία.