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XI. — INCENDIE DANS L’ÉGLISE DE L’ASCENSION.



taine et un argument écrit, qui, grâce au soin de ce tyran, faisait connaître aussitôt et sans retard la prévarication et l’éloignement de Dieu, qui fut le fait des évêques de Chalcédoine.

XI. — À la même époque, il y eut encore à Jérusalem une autre démonstration semblable à la précédente, qui annonçait d’avance l’injustice (qu’on allait faire) à Dieu. La grande croix, objet de vénération, qui, depuis de longues années, brillait et étincelait dans l’église de l’Ascension, fut tout à coup consumée par le feu et réduite en cendres[1]. Ce fait mit le trouble dans le cœur de tous ceux qui craignent Dieu, de telle sorte que l’impératrice qui craignait Dieu, pour consoler le peuple qui le lui demandait, fit mettre à la place de l’ancienne (croix) la croix d’airain que l’on voit briller maintenant et qui renferme six mille livres d’airain.

XII. — L’évêque abba Pierre eut un jour une conversation avec l’abba Isaïe[2], qui demeurait en paix, en la douzième[3] (année de l’)indiction[4] ; nos

  1. D ajoute que cette croix avait été placée dans cette église par l’impératrice Hélène.
  2. Mort le 11 août 488, Byz. Zeitschr., 1900, p. 466. On trouve quelques-unes de ses œuvres dans Patr. gr., XL, 1103-1214. Cf. K. Ahrens et G. Krüger, Die sogenannte Kirchengeschichte des Zacharids rhetor, Leipzig, 1899, p. 385-386. Une anecdote le représente comme favorable au concile de Chalcédoine tandis que son disciple Pierre lui était opposé, cf. F. Nau, Les récits inédits du moine Anastase, Paris, 1902, p. 66-67. Cf. Patr. or., II, 78. ; Raabe, p. 101.
  3. δωδεϰάτη.
  4. En 458/9 ou 473/4.