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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



des évêques de l’univers. Ces ténèbres demeurèrent ainsi jusqu’au soir[1]. Et la démonstration, le témoignage et la confirmation[2] péremptoire de ces faits ne résultent pas du dehors, mais des écrits qui furent publics[3], (envoyés par) le tyran qui luttait avec Dieu[4]. Quand il vit en effet l’angoisse et la tristesse des soldats[5] et de toute la ville et (qu’il s’aperçut) que tous auguraient mal de son empire, comme s’il devait être l’auteur de grands maux pour tout le monde, il fut effrayé et plongé dans une grande angoisse ; il commença (donc) par composer des écrits publics[6], pour user de ruse en face de la colère de Dieu, dans l’espoir de tromper le peuple car il disait, au contraire, comme l’enseigne cet écrit à ceux qui le rencontreront : « Il faut qu’une abondance de biens nombreux soit attendue de mon règne par tout le monde, car les ténèbres qui provenaient de l’empereur, mon prédécesseur, sont dissipées, tandis que mon suprême gouvernement est marqué par une brillante lumière. » Ce fut là tout à fait la première de ses ordonnances. Cet écrit, répandu dans tout l’univers, fut pour ceux qui ont des oreilles pour entendre, des yeux pour voir et un cœur pour comprendre[7], une preuve, une démonstration cer-

  1. Item Jean de Nikiou, Paris, 1883, p. 473.
  2. πληροϕορία.
  3. δημοσίως.
  4. τυράννου θεομάχου.
  5. στρατιώται.
  6. δημοσίως.
  7. Cf. Matth., XIII, 43.