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APPENDICE


I. RÉCITS DU MS. DE BERLIN, SACHAU 329.



XC. — Ensuite, sur un moine (qui était) diacre.

Il y avait dans la ville même d’Édesse une église de saint Jean-Baptiste, qui a la réputation, jusque maintenant, d’opérer des prodiges. C’était, dans cette ville illustre, une habitude qui y avait été contractée depuis longtemps, que quiconque souffrait des yeux allait se réfugier dans cette église pour y trouver du soulagement. Or à cette époque — il y a aujourd’hui quatre ans — il y avait un homme dont la famille était de la ville d’Amid, (un) moine pur, instruit dans le saint monastère des Orientaux d’Édesse et qui était diacre. Il fut atteint de cette souffrance et de cette maladie des yeux, lorsque, auparavant, ils étaient déjà un peu faibles. Il sortit donc, alla à cette église et y demeura jour et nuit, mais la maladie s’aggrava, au point qu’il en arriva à un extrême désespoir et qu’il voulut, par désespoir de cœur, se jeter dans un puits d’eau qui était proche de cette église. Quand il eut passé la porte pour y aller, le bienheureux Jean-Baptiste le rencontra et lui demanda