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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



plus résister à leurs ennemis, tant qu’on n’eut pas enlevé l’anathème du milieu d’eux. Craignons donc qu’il ne s’accomplisse, dans cette prévarication qui eut lieu au concile de Chalcédoine, la prophétie faite par l’Apôtre ; je veux parler de la rébellion que suivra l’arrivée de l’Antéchrist[1]. Le vénérable Timothée, l’invincible (champion) de la foi orthodoxe, la colonne, le gardien et le docteur de l’orthodoxie[2], l’évêque d’Alexandrie, en a parlé également[3] — et c’est dans l’esprit de Dieu qu’il parlait, agissait et affirmait en disant nettement :

« C’est dans cette répudiation que s’accomplit la parole de l’Apôtre ; voici que prend fin la souveraineté de l’empire romain, ce qui ne se produisit jamais à Rome, depuis qu’elle était devenue maîtresse, mais (ce qui a lieu) maintenant. Elle a commis un grand péché, (à savoir) l’impiété envers Dieu et l’apostasie, et elle a ouvert la voie à l’impiété qu’on appelle la lettre[4] de Léon qui en est venue, ainsi que nous le voyons et que nous le savons maintenant.

« Voici en entier la prophétie de l’Apôtre telle qu’elle se trouve dans la seconde épître aux Thessaloniciens : Nous vous conjurons, mes frères, pour ce qui concerne la venue de Notre-Seigneur Jésus-Christ et notre réunion avec lui, de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous

  1. ἀντίχριστος.
  2. ὀρθοδοξία.
  3. Voir ch. xxvi dont ceci paraît être la suite.
  4. τόμος.