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JEAN RUFUS — PLÉROPHORIES.



nommée Agathoclée[1], se trouvait dans l’embarras, après le retrait de l’encyclique[2], sur la question (de savoir) comment il fallait user des choses saintes[3]. Après avoir demandé avec instance au Seigneur de lui adresser un témoignage[4] et de l’exaucer eu égard à sa grande pureté, elle vit dans une vision une grande église où il y avait deux autels : l’un grand, (mais) sombre et nu, et un évêque, l’un de ceux qui adhérèrent au concile de Chalcédoine, qu’elle connaissait bien, était debout à cet autel, célébrant et offrant le saint sacrifice ; l’autre, à droite, était de petite dimension, mais il était orné[5] d’or et de pierres précieuses et il resplendissait ; un petit enfant se tenait debout à cet autel et offrait le saint sacrifice ; c’était le Seigneur et il lui dit : « Reçois la communion à cet autel. » Ainsi convaincue, elle loua Dieu, s’éloigna de la communion des partisans des deux natures et, de la sorte, elle resta une orthodoxe[6] véritable et illustre par sa vie et par sa foi.

LXXXVII. — Dans le monastère de l’abba Romanus[7] il y eut deux frères, Jean et Timothée, qui étaient originaires de Péluse, des premiers de la ville. Alors que le bienheureux Romanus vivait encore, ils renoncèrent au monde et c’est de lui, pour ainsi dire, qu’ils reçurent l’habit[8] monacal. Longtemps

  1. Ἀγαθόϰλεια. Ce nom est traduit en marge du ms. A : « bonne appellation ».
  2. ἐγϰύϰλιον. Vers 447.
  3. « Si elle devait communier » M.
  4. πληροφορία.
  5. ϰοσμάω.
  6. ὀρθόδοξος.
  7. Cf. ch. x et xxv.
  8. aurifia.