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JEAN RUFUS — PLÉROPHORIES.



à prier avec les oppresseurs et surtout avec l’apostat Juvénal, qui dirigeait alors l’Église. Comme elle était dans l’angoisse (à la pensée) qu’il lui faudrait s’arracher à la compagnie des saints, saint Étienne lui apparut et lui dit : « Va, demeure dans ta cellule et tu ne perdras pas ton héritage ; ne t’afflige pas en te croyant séparée de nous, car où tu seras, nous y serons et nous demeurerons avec toi. »

LXXX. — Une femme orthodoxe[1] de Pamphylie, ayant renoncé au monde avec ses filles, vint à Jérusalem et elle vécut dans le repos sur le mont des Oliviers[2]. Une fois qu’elle se rendit au saint lieu de l’Ascension pour y adorer, il arriva qu’il y avait ce jour-là une assemblée[3] et que les portes furent fermées à son insu. Comme elle ne pouvait sortir, elle se tint cachée auprès d’un pilier jusqu’à la fin de l’assemblée[4] et elle retourna à sa cellule près de ses filles. — À la fin, malade de la maladie dont elle mourut et proche de sa fin, elle criait en disant : « Venez et voyez quelle accusation on porte contre moi à cette heure ; on me dit : Comment peux-tu donc être justifiée et être au nombre des orthodoxes[5], toi qui, durant la célébration d’une assemblée[6] de ces renégats, as consenti à rester et à voir ces indignes faire participer aux



  1. ὀρθόδοξος.
  2. Comparer à Urbicia, supra, ch. xliv.
  3. Sans doute σύναξις ou Messe.
  4. Sans doute σύναξις ou Messe.
  5. ὀρθόδοξοι.
  6. Sans doute σύναξις ou Messe.