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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



c’était un homme remarquablement orthodoxe[1] et orné de (toutes) les autres vertus ; il fut retenu dans cette ville par l’évêque et il brilla jusqu’à la fin dans la foi, pendant la vie du vénérable Timothée et après sa mort, rassemblant le peuple, l’affermissant et l’édifiant jusqu’à son dernier soupir.

LXXV. — Il dit aussi ce qui suit : Comme l’évêque hérétique[2] dont j’ai parlé, était sur le point de venir à Rhinocoroura, nous qui étions tous des clercs orthodoxes[3], nous songeâmes à partir avant son arrivée. Un habitant de la ville qui avait un petit enfant non baptisé, demandait qu’il fût baptisé par des orthodoxes[3], avant que l’(évêque) hérétique[1] n’arrivât et ne l’obligeât à le faire baptiser. Quand la cérémonie du baptême fut terminée, l’enfant qui était baptisé s’écria : « Arrêtez, arrêtez cette colombe qui s’envole et s’enfuit. » C’était évidemment[4] le Saint-Esprit qui apparut alors sous la forme d’une colombe et montra qu’après le triomphe des hérétiques[5] la grâce de l’Esprit-Saint partirait et abandonnerait les Églises.

LXXVI. — Notre Père nous raconta : Quand nous demeurions à Mâouza

  1. a et b ὀρθόδοξος.
  2. αἱρετικός.
  3. a et b ὀρθόδοξοι.
  4. ἄρα
  5. ἅιρετικοί.