Page:Rufus - Patrologia orientalis, tome 8, fascicule 1, n°36 - Plérophories.djvu/132

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
128
[528]
JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



(pleinement) convaincu, qu’il s’éloigna de la communion des schismatiques et qu’il devint orthodoxe[1] zélé.

LXXIII. — Le scolastique[2] Zacharie, celui de Maïouma[3], qui était orthodoxe[4], très zélé et versé dans la connaissance exacte des dogmes[5], de sorte qu’il pouvait par conséquent venir aussi en aide aux autres, eut une vision, tandis qu’il était à Beyrouth : il lui semblait qu’il se trouvait dans l’Église des partisans (du concile) de cette ville ; et pendant que l’on célébrait le saint sacrifice et que les diacres donnaient la coupe sans la proclamer d’aucune façon sainte et mystérieuse, mais la traitaient, comme toute autre, d’indigne et de méprisable, il vit, plein d’émotion et d’effroi, l’abba Isaïe, père des moines[6], qu’il connaissait — il l’avait vu en effet très souvent — et qui lui dit : « Fuis l’Église de ces partisans des quatre (dieux) et sépare-toi d’eux. »

LXXIV. — Un prêtre d’Alexandrie, ami de Dieu, nommé Thémision[7], homme remarquable par sa pureté et ses mœurs graves, nous raconta : Au temps où Salofaciolus[8] dirigea l’Église d’Alexandrie[9], j’étais alors diacre de l’Église de Rhinocoroura[10], j’avais la garde de la sacristie[11] et j’étais chargé des

  1. Ὀρθόδοξος.
  2. σχολαστικός.
  3. Cf. supra, ch. lxx.
  4. Ὀρθόδοξος.
  5. δόγματα.
  6. Cf. supra, ch. xii.
  7. Thamasion M ; Tamison A B ; peut-être Θεμισίων.
  8. Sâfâqrios et Salafâqrios A B (om. M). Salofaqros chez Raabe, p. 70.
  9. Juin 460-nov. 475.
  10. Cette ville avait Péluse pour métropole.
  11. διακονικόν. M ne porte que la première ligne de ce chapitre.