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LXV-LXVI. — PIERRE L’IBÈRE. TIMOTHÉE ÆLURE.


pour le visiter et le consoler ; il (lui) dit : « Quand on rassembla le concile de Chalcédoine, je vis dans une vision que l’on célébrait les saints mystères dans l’église d’Alexandrie, et quand je m’approchai pour recevoir la communion, il se trouva que le pain était corrompu et le vin changé en vinaigre ; ce qui annonçait l’abandon de la grâce de Dieu qui devait avoir lieu dans les églises. »

LXVI.[1] — L’archevêque Timothée raconta encore à cet homme ce qui suit : « Comme le vénérable Dioscore allait se rendre au concile, j’eus la vision suivante : (Je vis) le vénérable Dioscore entrer à l’église de Saint Jean-Baptiste pour le saluer en partant et se recommander à ses prières ; après sa prière, il monta les degrés pour s’asseoir, selon sa coutume, et, quand il se fut assis, tout le clergé[2] se détourna de lui et l’abandonna ; seul, je lui restai fidèle ; et, comme j’étais avec lui, voici qu’un grand loup furieux vint au-devant de nous et se jeta sur saint Dioscore ; l’ayant pris par derrière, il le mordait ; mais comme il n’avait point de dents, il ne lui fit aucun mal ; je vis un soldat apparaître et tuer ce loup féroce. » Or il est manifeste que ce loup était Protérius[3].

  1. M omet ce chapitre et les quatre suivants.
  2. κλῆρος.
  3. Protérius est aussi appelé « loup » chez Land, III, p. 124, l. 13 et chez Raabe, p. 58, l. 20.