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LXII-LXIV. — SUR LA VIERGE. JEAN ET MARCIEN.



la foi ; il fut arrêté par le gouverneur[1] et il reçut sur le dos et sur le ventre des coups mauvais et cruels au point qu’il parut mort ; et on le conduisit ainsi dans sa maison, tout en pensant qu’il était mort. Le lendemain il se trouva qu’il n’avait aucun mal. Il disait aux fidèles : « Au bout de trois coups, je voyais un homme vêtu d’habits blancs qui se tenait à ma droite et à partir de ce moment je ne sentais plus les coups mais ils me touchaient comme du papier[2]. » — Un homme qui avait une lèpre épouvantable et incurable depuis bien des années, prit avec foi (un peu) du sang qui coulait du corps de Marcien, il se lava et il fut aussitôt purifié de son mal.

LXV[3]. — Au temps où notre vénérable Père, l’abba Pierre, était évêque et demeurait dans son église de Maïouma, à cette même époque l’abba Isaïe, le solitaire[4], eut dans sa cellule la vision suivante. Il voyait au milieu de la terre habitée une sorte de tas d’ordures large et haut qui la recouvrait pour ainsi dire en entier et qui mettait en fuite beaucoup de gens par sa puanteur ; un ange portant une pelle descendait du ciel et disait à l’abba Pierre, évêque : « Prends-moi cette pelle et purifie la terre de cette puanteur ; car tu

  1. ἄρχων.
  2. πάπυρος.
  3. M omet ce chapitre.
  4. Cf. ch. xii et xxvii.