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LII. — MORT DE LÉONTIUS D’ASCALON.



semble à Jérusalem et, vers la septième heure du jour, nous vîmes tous distinctement trois soleils dans le ciel, l’un à l’orient, l’autre à l’occident et le troisième au milieu du ciel[1]. — Or, que signifiait ce prodige et cette vision, Dieu seul le savait. Certainement[2] l’issue de l’affaire l’apprendra aussi[3].

LIV. — (Notre) Père disait : Quand j’étais en Égypte, au temps où le bienheureux Théodose, patriarche, mourut à Constantinople pour rendre témoignage à la vérité, je le vis, cette nuit, monter au ciel, revêtu de l’habit[4] blanc que les évêques de Jérusalem ont coutume de porter quand ils baptisent, — brillant et étincelant, — jusqu’à ce qu’il entrât au ciel. Je notai ce jour et, quand enfin j’appris sa mort, je trouvai qu’elle était arrivée le jour même où j’avais eu cette vision[5].

LV. — À ceux qui nous disent : « Tout le monde se rend dans les églises, et vous seuls qui êtes peu nombreux, vous êtes des schismatiques et vous vous dites (cependant) orthodoxes[6] et remplis de zèle pour la vérité » — les

  1. C’est bien la disposition des parhélies, ou « images pâles du soleil qui apparaissent quelquefois aux extrémités du diamètre horizontal du petit halo, un peu en dehors », cf. A. Ganot, Traité de physique, 19e édition, Paris, 1884, p. 1102-1103. Il était près d’une heure de l’après-midi, le soleil n’était pas loin du méridien (milieu du ciel). Il pouvait être entouré d’un ou de plusieurs cercles concentriques ou halos (v. supra, ch. xxxvii) ; sur une ligne horizontale, de part et d’autre du soleil, on en voyait deux images ou parhélies.
  2. Πάντως.
  3. Cf. infra, fin du ch. lxv.
  4. στολή.
  5. Vers 458 ; cf. Land, III, p. 343, l. 15-19, et Vie d’Euthyme, Cotelier, Ecclesiae gr. monumenta, t. II, p. 234, où l’on trouve mention des habits blancs du patriarche de Jérusalem.
  6. ὀρθόδοξοι.