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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



rents de Léontius ; ceux-ci prirent le corps pendant la nuit, avant que personne ne le sût en ville, et ils se hâtèrent de l’enterrer. Quand ils ouvrirent le cercueil[1] pour enterrer le corps, ils trouvèrent le cocher avec tout son costume, portant le casque sur la tête, tenant son fouet en main et entouré de bandelettes ; couverts de honte, ils ordonnèrent à ceux qui étaient là de ne raconter cela à personne, mais ils conduisirent le cocher à sa dernière demeure comme si c’eût été le corps de l’évêque Léontius ; on disait que ç’avait été un homme excellent, et qu’il aimait beaucoup faire l’aumône et observer les commandements. C’est ainsi que s’accomplit la prophétie de saint Zénon.

J’ai entendu affirmer ce fait par beaucoup d’autres ; l’abba Zacharie, prêtre, qui craignait Dieu, disait au sujet de Zosime, le premier d’Ascalon : « Celui-ci me raconta et m’affirma l’avoir vu et en avoir été convaincu[2] » ; c’était, en effet, un parent de Léontius et avec les autres qui furent invités secrètement à l’enterrement, il en fut un témoin oculaire.

LIII. — (Notre) Père disait : Trois ans avant le concile de Chalcédoine[3], le bienheureux Théodote[4], quelques Pères et moi, nous nous trouvâmes en

  1. Γλωσσόϰομον.
  2. πληροφορήθη.
  3. En 448.
  4. Cf. Raabe, p. 19 ; c’est Pierre qui a décidé Théodote à se faire moine.