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XLIX. — PIERRE L’IBÈRE ET PIOR.



Là-dessus il ouvrit la porte et reçut le saint ils se réjouirent ensemble et se consolèrent grandement.

Or il arriva que le maître de cette maison avait un tout jeune enfant qui n’était pas encore baptisé ; il demanda à notre Père de le baptiser[1] et comme le bienheureux refusait parce qu’il n’avait pas de lieu convenable et parce que ceux qui devaient l’assister dans la cérémonie n’étaient pas présents, il persévéra dans ses efforts et dans sa demande, de sorte que le vénérable fut obligé de fermer sa porte et de ne plus l’ouvrir afin de connaître la (volonté) de Dieu[2] ; alors, quand il eut ouvert sa porte, le saint trouva le petit enfant qui se traînait et se roulait devant lui ; le bienheureux en fut très étonné et, persuadé que c’était la volonté de Dieu, il se résolut à baptiser l’enfant. Comme il n’avait avec lui que l’abba Pior qui se trouvait alors présent, et qui n’était pas clerc[3], mais laïque, il lui demanda cependant, vu la nécessité, de tenir l’enfant au-dessus du bassin[4], afin qu’il pût verser l’eau[5]. Et quand celui-ci vint pour le tenir il vit la grâce du sacerdoce au-dessus de la tête du bienheureux, il fut saisi de crainte et s’enfuit en criant et en disant :

  1. Cf. supra, ch. xxxviii, Anianus avait été baptisé par Pierre, à Alexandrie.
  2. La phrase ici est incorrecte.
  3. ϰληριϰός.
  4. lagena.
  5. Baptême par infusion.