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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



en haut. Quand les habitants du village leur eurent lié les mains avec de petites branches, ces deux hommes s’approchèrent du feu et le touchèrent. La main du prêtre fut complètement brûlée, aussitôt et sans délai, tandis que celle du fidèle laïque orthodoxe demeura sans blessure.

Ce bienheureux moine Basilide nous affirmait (ce fait) : J’étais alors marchand d’huile et, comme j’achetais de l’huile dans ces contrées, j’eus l’honneur d’entrer en relations avec ce confesseur. Je me réjouis avec lui, je fus heureux et je fus confirmé (dans la foi).

XLVIII. — Écoute encore un prodige semblable au précédent, qui eut lieu dans un village du Saltou[1], nommé Afta[2]. À côté de ce village se trouve le monastère de saint Silvain le Père des moines[3], et là habitait un moine pur, humble et tout pénétré de douceur, qui s’appelait Épiphane ; il professait avec (tout) le couvent la foi orthodoxe, qu’il avait reçue des saints Pères et des moines orthodoxes, je veux dire des bienheureux Tatianâ[4] et Maron, qui étaient de son pays.

  1. Génitif τοῦ Σαλτοῦ. C’est le Σάλτων Γεραϊτικὸς ἤτοι Βαρσάμων, ou Gérara. Cf. H. Gelzer, Georgii Cyprii descr., Leipzig, 1890, p. 52 et 193. Est-ce la ville épiscopale de Palestine ܦܣܠܛܘܢ (Psaltoun) mentionnée, dans les actes syriaques du conciliabule d’Éphèse, éd. Perry, p. 189 ?
  2. Ἄφθα. (var. Ἀφθία) dans Josèphe, B. J., IV, iii, 8.
  3. On lit en particulier dans le M. Coislin, 127, fol. 136, παρὰ τὸν ποταμὸν, πλησίον τῆς κώμης, ἔνθα ὁ μακάριος Σιλουανὸς διῆγεν ἐν παλαιστίνῇ. Voir ce récit infra, p. 177. Cf. S. Vailhé, Monastères de Palestine, dans Revue de l’Orient chrétien, t. V (1900), p. 281. Sur Silvain, cf. Sozomène, Hist. eccl., vi, 32 ; ix, 17 ; Raabe, p. 47.
  4. Cf. supra, ch. vii.