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réunir à la simplicité, la commodité, puisqu’un enfant peut la faire mouvoir et hacher, en tranches assez minces et menues, douze boisseaux de racines en cinq minutes. Cette promptitude du service est très-avantageuse dans les exploitations d’une certaine étendue ; cependant, elle ne peut convenir, vu son prix, qu’à un fort métayer ou à un grand propriétaire. En voici la description :

Explication de La Planche VII. La fig. 1ere représente le bâtis de cette machine, vu tout à découvert.

AAAA, sont les quatre montans de bois, emmanchés à tenon et mortoise par le bas, dans deux patins ou semelles NN.

BBBB, Traverses emmanchées dans les quatre montans.

CCCC, Quatre autres morceaux de bois ajustés en forme de X, qui retiennent le roulement du châssis, et servent encore à soutenir le cylindre, à travers lequel passe l’arbre tournant.

D, Trémie où l’on verse les racines que l’on veut hacher.

E, Porte qui sert à fermer le devant de la machine, et qui se trouve ouverte dans cette position.

Il y a une porte pareille à la face opposée ; les deux côtés de ce hachoir doivent être aussi fermés par des planches minces et clouées à demeure ou rainées dans le bâtis, les deux portes étant suffisantes pour faciliter les réparations et voir le mécanisme de la machine.

F, Cylindre creux, garni de lames tranchantes.

GGGG, Traverses de bois parallèles, servant à recevoir les coulisseaux décrits dans la fig. 2.

HHHH, Quatre coulisse aux-attachés sur les traverses G, lesquels servent à recevoir les planches décrites fig. 2.

I, Boîte de cuivre nommée plumant, dans laquelle passe l’arbre tournant.

L, Manivelle avec laquelle on fait mouvoir le cylindre.

M, Plancher de planches où tombent les racines hachées.

NN, Semelles de bois ou patins, dans lesquels sont emmanchés les quatre montans.

O, Traverses qui supportent la trémie ; leur utilité est détaillée fig. 2,

Fig. 2, représentant le moulin vu de côté.

A, Cylindre creux, garni de lames de fer coupantes.

B, Arbre tournant, emmanché carrément dans les deux tourtes.

C, Bascule ouverte, par où sortent les racines hachées.

DD, Planches de la trémie vues de champ.

E, Pièce de bois placée sur les deux XX du bâtis de cette machine.

L’effet essentiel de ces deux pièces de bois (car il y en a une pareille de chaque côté) est de soutenir la trémie et de la fixer, sur-tout lorsqu’elle est pleine de racines, et que la machine est en mouvement.

F. Cet endroit est le plus profond de la trémie ; tout le travail des couteaux se fait là en passant : à chaque tour que fait le cylindre, les racines tombant à cet angle, et se foulant l’une l’autre par leur propre poids, s’y trouvent coupées.

G, Planches placées sur des coulisseaux, attachées à quatre traverses.

Ces planches servent à recevoir les tranches des racines, au fur et à mesure qu’elles tombent du cylindre ; elles s’amoncelant dans le bas sur le plancher, ou dans une boîte qu’on pratique, à cet effet, en forme de tiroir.

Fig. 3, H, Partie de cintre du cylindre dans une proportion plus grande que l’échelle.

III, La forme de chaque lame de fer.

LLL, Sont les vides par où passent les morceaux des racines, à mesure qu’elles sont coupées, et par où elles entrent dans le cylindre.

Fig. 4, M, Petite palette de bois servant à faire tomber les racines qui restent quelquefois dans la trémie, sur la planche la plus inclinée.

Fig. 5, AA. Cette figure montre le dedans de la trémie, au milieu de laquelle on voit une portion du cylindre.

B, Plate-bande de fer attachée sur la planche de la trémie.

L’écartement ou le rapprochement de cette plate-bande de fer avec les lames des couteaux du cylindre, est ce qui donne le plus ou le moins d’épaisseur aux tranches des racines.

Fig. 6. Cette figure représente le cylindre démonté, et vu dans toutes ses proportions.

C, Pièces de bois nommées tourtes, auxquelles sont attachés les couteaux par chaque bout avec écrous ; ces deux pièces doivent être de bon bois, de l’épaisseur de deux pouces.

D, Arbre tournant fixé dans les deux tourtes.