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d’en élever le sol au dessus du terrain environnant, et d’en éloigner les eaux par un pavé, de manière qu’elles ne soient jamais humides.

9o. Meules de grains. — Gerbiers. Un enclos fermé de murs est absolument nécessaire à une ferme de grande culture, pour y placer en meules les grains que les granges ne peuvent plus contenir, et sur-tout dans l’opinion fondée que les grains se conservent mieux dans les meules que dans des granges. Lorsque les meules ne sont as renfermées, elles sont trop exposées à être incendiées par la malveillance.

Mais ces meules, comme nous l’avons déjà observé, ont des imperfections qu’il seroit possible de faire disparoître ; et si, à l’exemple des Hollandais, notre agriculture les remplaçoit par des gerbiers fixes à toit mobiles, elle en retireroit de grands avantages.

Nous n’avons point vu ces gerbiers ; mais nous avons pris des renseignemens précis sur leur forme et les détails de leur administration. Quatre poteaux supportent un toit léger, que l’on hausse on baisse à volonté, le long de ces poteaux, par le moyen de bâtons fourchus, de manière pouvoir placer dans chaque gerbier autant de gerbes de grains qu’il peut en contenir. Lorsque le moment de mettre le grain est arrive, il n’est pas nécessaire d’enlever à la fois toutes les gerbes d’un gerbier pour les rentrer dans la grange ; on peut n’en prendre que la quantité nécessaire au battage d’une semaine, parce qu’en laissant retomber le toit sur les gerbes restantes, elles sont aussi préservées de la pluie et du ravage des oiseaux, que lorsque le gerbier étoit intact. Alors, on n’est plus obligé d’avoir des granges d’une aussi grande capacité que celles que nous voyons dans les fermes de notre grande culture.

Nous avons cherché à améliorer les gerbiers de manière à leur conserver toutes les propriétés des meules ordinaires, sans en avoir les défauts. Au lieu de la forme carrée que leur donnent les Hollandais, nous conseillons celle circulaire qui, à surface égale, doit contenir plus de gerbes que dans la forme carrée : d’un autre côté, cette forme circulaire permet de placer toutes les gerbes le cul en dehors, et les épis en dedans ; avantage que n’a pas la forme carrée.

Description d’un gerbier circulaire fixe à toit mobile. Sur une plate-forme circulaire de sept mètres de diamètre, et élevée d’un tiers de mètre au dessus du terrain environnant, on élève quatre poteaux de huit à neuf mètres de hauteur et de trois à quatre décimètres d’équarrissage. Ces poteaux sont contenus, dans leur partie inférieure, par des soles ou semelles placées en croix sur le plancher de la plate-forme et dans lesquelles ils sont assemblés à talon, tenons et mortaises, pour en empêcher l’écartement. Ils sont consolidés dans leur partie inférieure par des goussets, et dans leur partie supérieure, (par une croix de St-André assemblée ans les poteaux et supportée par des liens. Cet appareil contient les poteaux dans la position verticale qu’on leur a donnée, et il lui procure la solidité convenable.

À la rencontre des pièces de bois composent la croix de Saint-André, on pratique un trou destiné à passer la corde qui soutient le toit mobile par panneau auquel elle est attachée. Cet anneau est placé à l’extrémité du poinçon du toit. Cette corde passe ensuite sur deux poulies, dont l’une est fixée sur une des pièces de bois de la croix de Saint-André, et l’autre à l’extrémité supérieure de l’un des poteaux. Elle descend ensuite le long de ce poteau, et vient se rouler sur le cylindre d’un petit cabestan qui sert à faire mouvoir les toits de tous les gerbiers d’un même enclos.

On pratique encore le long de chaque