dont on pourroit retirer une boisson vineuse, une matière colorante ou une nourriture succulente pour la volaille : c’est ainsi qu’en réunissant l’agréable à l’utile, on se ménageroit des ressources même dans les plantes qui croissent, fleurissent et grènent spontanément, et sur lesquelles l’homme n’a pour ainsi dire aucun des droits que donne le travail.
On sait qu’il n’existe pas un coin de terre, de celle même qui semble frappée de stérilité, qui ne puisse nourrir son arbre ou sa plante ; il ne s’agit donc que de lui choisir l’espèce qui lui convienne le mieux. Que de richesses nous retirerions de notre sol, si nous ne lui donnions constamment que ce qu’il peut faire prospérer ! Il seroit très-facile de ne pas se tromper en ce genre, sans recourir toujours à des essais infructueux et souvent impraticables ; il suffiroit d’arrêter les regards sur la topographie rurale d’un pays, d’observer les productions libres de la nature, et de considérer ensuite celles que la main des homme dirige : ce parallèle montreroit bientôt quels sont les végétaux qu’il faut y cultiver de préférence. Ainsi, tel canton s’adonneroit aux plantes à huile, à toile, à cordage et à la teinture ; cet autre aux grains, aux vignes et aux bois : il n’y en auroit point qui ne pût produire du fourrage et des racines potagères.
Alors cette masse de ressources acquerroit les qualités que le concours des circonstances les plus favorables peut y réunir ; les échanges que les habitans feroient entr’eux multiplieroient leurs rapports commerciaux, et resserreroient davantage les liens de l’amitié.
Pourquoi nos colonies, qui se sont enrichies des trésors que le règne végétal renfermoit de plus important en Asie et en Afrique, n’ajouteroient-elles pas à leurs conquêtes quelques productions du continent de leur hémisphère, telles que la cochenille, en plantant dans les quartiers les plus favorables et autour des habitations, l’opuntia ou le nopal, végétal plus propre que tout autre pour la nourriture de cet insecte ?
Cependant, tout en cherchant à naturaliser de nouvelles productions, ne perdons pas de vue celles qui conviennent le mieux au sol et aux différentes températures de la France ; en accordant plus d’extension à leur culture, nous serons dispensés d’acheter de nos voisins, pour des sommes considérables, ce qu’il nous est si facile de préparer au milieu de nos foyers. Ne sommes-nous pas déjà parvenus à nous passer de la noix de galle d’Alep ou de Smyrne, pour la chapellerie ? Cette matière n’est-elle pas avantageusement remplacée par l’écorce du chêne, qui donne un noir aussi solide, plus beau et à meilleur compte ? Affranchissons donc l’industrie de toutes ces redevances dont elle étoit surchargée : nous possédons des objets qui seront toujours recherchés avec empressement de toutes les nations qui ne peuvent s’en approvisionner ailleurs.
Quelle circonstance plus heureuse pour augmenter la ressource des matières colorantes, que celle où le perfectionnement de la teinture occupe les méditations de deux de nos savans les plus recommandables, les sénateurs Chaptal et Bertholet ? Il suffit de les nommer pour faire concevoir de nouvelles espérances aux arts que la chimie éclaire. (Parm.)
COMBLETTE, (Vénerie) C’est l’intervalle ou la fente qui sépare les deux parties du talon des bêtes fauves, à la naissance de la fourche. (S.)
CONNOISSANCES, (Vénerie.) Ce sont les indices qui servent à distinguer un animal, et à juger de son sexe, de sa forme, etc. (S.)