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nez la ligne AB, fig. 3, et sur le milieu de cette ligne élevez la perpendiculaire, cd ; se plaçant ensuite dans la cheminée, le dos contre la plaque, on posera le fil aplomb contre la face de la gorge, dans l’endroit où elle est verticale, et l’on fera dormir le plomb sur la ligne cd ; le pointe, où il s’arrêtera, déterminera la nouvelle ouverture. À compter du point e, on prendra sur la ligue e d quatre pouces, si c’est une cheminée ordinaire, et cinq pouces si elle est très-grande : le point f trouvé, on mènera g h parallèle à AB, et ce sera sur cette ligne g h qu’il faudra construire le mur du fond : c f sera la profondeur du nouveau foyer ; et si c f étoit égale au tiers de AB, on porteroit moitié de c f de f en i et de f en k ; la ligne i k donneroit la largeur de la nouvelle plaque. Menant ensuite tes lignes AI et BK, on auroit l’inclinaison des nouvelles faces : mais, si l’ouverture de la cheminée est plus grande, on la réduira ainsi : de c, milieu de AB, prenez c A et c B égales à une fois et demie i k, on tracera les lignes a i et K b, qui donneront la direction des montans. Cela fait, on élèvera sur le tracé les murs en briques, et, si l’on avoit réduit la largeur du front de la cheminée, on en abaissera proportionnellement l’ouverture. Fig. 4, cheminée vue de face ; la ligne pointillée indique la porte du ramoneur.

La forme du foyer la plus parfaite est celle dans laquelle la largeur de la plaque est égale à la profondeur du foyer, et dans laquelle l’ouverture du front est triple de cette profondeur, ou de la largeur de la plaque. On voit, dans les fig. 7, 8, 9, comment on peut remédier aux cheminées dans lesquelles l’épaisseur du manteau, la largeur de la tablette, et les quatre pouces d’ouverture, ne donnent que trop peu de profondeur.

L’épaisseur du front de la cheminée en a, n’étant que de quatre pouces, et quatre pouces pour le vide du canal, la profondeur b c, fig. 9, ne seroit que de huit pouces. On a fait une niche c e, pour recevoir la grille qui a six pouces de profondeur au centre, et de treize à seize de largeur. La partie indiquée g est la porte du ramoneur ; on voit dans le plan, fig. 7, et dans l’élévation fig. 8, la diminution faite à la largeur du front de la cheminée, et la disposition des nouveaux montans.

Il arrive quelquefois que les ouvriers, en tirant les lignes qui donnent les côtés, en changent l’inclinaison, et l’augmentent en portant en arrière leur ligne, comme on peut le voir fig. 10, Pl. VII. Si du point c on avoit mené c o, l’obliquité seroit trop grande, et l’angle auroit plus de 135°. La fig. 11 indique une construction dans laquelle la largeur de la plaque est plus grande que le tiers du front de la cheminée. Voici le moyen de tracer un angle de 135°, fig. 12 : ayant disposé trois carrés égaux, de l’angle c menez la diagonale c f, l’angle d c f aura 135° ; car il vaudra un angle droit, plus sa moitié. Dans les cheminées qui fument, on est obligé de diminuer l’angle, suivant que ce défaut est plus ou moins sensible ; les angles d c e et d c i, indiquent ce changement. Quand le sommet de la gorge se trouve loin du feu, comme dans les fig. 13 et 14, il faut l’abaisser ; ce qui se fait très-bien, en chargeant la gorge, ou en plaçant sur le devant des lames de plâtre qui se trouvent appuyées, dans toute leur longueur, sur une tringle en bois qui passe d’un jambage à l’autre.

Dans la fig. 3, À BCE est repassage supplémentaire du ramoneur. Nous avions engagé à ne le fermer que d’une manière provisoire, par des briques à sec ou par des lames de plâtre ; mais voici une disposition plus avantageuse que j’ai vue exécutée chez M. de Rumford, à Paris.

CE, fig. 13, est une porte en tôle rendue mobile par te moyen de charnières