pouces et demi, dont l’ouverture supérieure a environ deux lignes de diamètre, et qui va en diminuant jusqu’à l’autre extrémité où l’ouverture n’est que d’une demi-ligne. Une petite branche plate, soudée le long de ce tube, à partir de la moitié de sa longueur, forme en cet endroit un très-petit anneau pour y passer un fil, et, descendant vers le plus petit bout du tuyau, y embrasse et fixe une petite boule lenticulaire et creuse, de la grosseur d’un fort noyau de bigarreau, et percée d’un trou sur l’arête. Cette boule est soudée de façon que le trou se présente obliquement à l’extrémité inférieure du tube, dans lequel on souffle par l’autre bout pour en tirer le son désiré.
Un troisième appeau à alouettes, et le plus parfait de tous, est fait d’os ou d’ivoire, long de deux pouces, un peu plus gros qu’une plume à écrire par en bas, présentant au haut, pour l’insufflation, un tube plus petit et presque pointu, percé dans sa partie inférieure d’un trou par côté, et garni dans son intérieur, au dessus et au dessous de ce trou, de bouchons percés comme dans l’appeau à cailles. Ce petit instrument rend un son très-clair et très-imitatif. Les appeaux d’alouettes servent aux bec-figues, linottes, et autres petits oiseaux.
L’appeau de la caille se compose d’un os arrangé en sifflet, et d’une petite poche de cuir dont la pression fait résonner ce sifflet. Les amateurs emploient de préférence l’os de l’aile d’une oie ou d’un héron ; d’autres prennent celui de la cuisse d’un lièvre ou d’un chat ; mais on se sert aussi très-communément d’un os de mouton que l’on est, au reste, obligé de polir, sur-tout en dedans. La longueur de cet os est de deux pouces à deux pouces et demi ; aux deux tiers de sa longueur, on le perce d’un trou latéral dont les bords sont amincis. Le bout de l’os le plus voisin du trou est bouché avec de la cire dans laquelle on laisse une ouverture comme dans le bouchon d’un sifflet, et qui correspond au dessous du trou. L’autre extrémité est fermée d’un petit morceau de liége aussi percé d’un trou, dont la forme et la dimension contribuent à la qualité plus ou moins claire des sons du sifflet. C’est à l’extrémité de l’os, fermée de cire, que s’adapte la bourse de cuir qui en fait le soufflet. Dans quelques appeaux, cette bourse est contournée en spirale ou vis de pressoir ; elle est terminée par un petit morceau de bois en forme d’olive allongée qui sert à tenir l’appeau, et à tirer et pousser alternativement le soufflet, pour lui faire rendre un cri imitatif de celui de la caille. Cette bourse est moins parfaite que celle qui peut s’adapter au même sifflet, et qui est unie et plate, longue de quatre pouces, large de deux doigts environ, et remplie de crin frisé comme celui qu’emploient les tapissiers ; ce qu’on obtient en le faisant bouillir. Il faut observer de coudre à points serrés la peau ou le maroquin dont on se sert en cette occasion, pour ne pas laisser de passage à l’air. Si l’on veut faire jouer cet appeau, on étend la bourse dans la paume de sa main gauche, et l’on ploie l’indexe la même main par dessus. On frappe ce même doigt a petits coups avec le revers du pouce de la main droite, ou même du plat des deux premiers doigts de la même main ; cette percussion doit être faite avec une certaine mollesse pour produire des sons bien imitatifs. Cet appeau se nomme courcaillet ; quelquefois le sac ou bourse est revêtu de poils pour rendre les petits coups encore plus doux.
L’appeau des perdrix rouges est fait de buis tourné en forme d’un très-gros œuf, mais dont les pointes s’allongent de manière à présenter deux tuyaux longs de quinze lignes environ. Ces deux tubes ne suivent pas la direction du