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empreint, avant de le tremper de nouveau. Celle seconde couche refroidie et figée sur la première, on en donne une troisième, une quatrième, et on continue toujours ainsi, jusqu’à ce que l’anneau et les branches aient acquis dix-huit lignes de circonférence, ce qui réduit l’ouverture de l’anneau à un pouce et demi de diamètre.

Lorsque le pessaire est préparé, on le trempe dans l’huile, et on l’enfonce dans le vagin ; l’anneau s’avance le premier, on le dirige de manière qu’il embrasse le mufle de la matrice ; on place la bandelette de fer, et on l’engage par son écrou à la vis qui termine le pessaire. Cet écrou s’enfonce d’autant moins dans la vis, que le pessaire est plus court.

Quand on a ainsi placé le pessaire, on fixe à l’une et à l’autre extrémité de la bandelette les courroies ; on les dirige à droite et à gauche, de manière à embrasser transversalement les fesses ; on les conduit de chaque côté le long des côtes, elles passent sur les épaules, on les fixe et on les arrête l’une à l’autre à la partie moyenne du poitrail ; en sorte que, le pessaire étant en place, on ne voie à l’extérieur de la vulve que la bandelette de fer placée transversalement à cette ouverture, l’extrémité de la vis du pessaire, et les longes qui fixent et assujettissent le tout.

On doit laisser cet instrument dans le vagin, jusqu’à ce que la matrice soit dégorgée, que ses parois soient rapprochées, et que la résolution de la tuméfaction des parties soit très-avancée.

On juge de ces bons effets par l’enfoncement du col de la matrice : plus les parties se détuméfient, moins le pessaire presse et comprime ; et lorsqu’il n’atteint plus l’orifice de ce viscère, on peut l’ôter sans accidens : mais quel que soit le nombre de jours qu’on est obligé de le laisser en place, il faut toujours lotionner la vulve avec de l’eau vinaigrée, injecter celle liqueur tiède dans le vagin, et la donner aussi en lavement. (Ch. et F.)


ACCOUER le cerf. C’est le suivre de près lorsqu’il est sur ses fins, et l’acculer, pour lui couper le jarret. Ce terme, dont se servoient les anciens veneurs, n’est plus en usage. (S.)


ACCOUPLE, (Vénerie.) Voyez Couple. (S.)


ACCOURCIR le trait, (Vénerie.) Voy. l’article du Limier. (S.)


ACCOURES. C’est, en vénerie, une plaine entre deux bois, dans laquelle on place les dogues et les lévriers. (S.)


ACCOUTUMER, (Éducation des animaux.) Après avoir donné tous ses soins au développement des facultés physiques des animaux domestiques, dans leur premier âge, on doit s’occuper de profiter de l’instinct dont ils sont doués pour créer en eux des habitudes heureuses. Susceptibles de sentimens, conservant profondément gravé, le souvenir du bien qu’on leur fait et du mal qu’ils ont éprouvé, la fermeté et la douceur, les caresses et la patience doivent être tour à tour employées pour réprimer leurs caprices, pour rompre leurs inclinations dépravées, les accoutumer aux soins qui leur sont nécessaires dans l’état de domesticité, et les habituer aux travaux auxquels ils sont destinés. C’est au printemps de l’âge seulement qu’on peut inculquer dans leur entendement les habitudes heureuses qui rendront leurs services vraiment utiles pendant la durée de leur vie.

Le cheval étant l’animal qui partage plus généralement et assidûment les travaux de l’homme, il doit être plus particulièrement formé à la docilité ;