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dans un grand empire, que l’homme et la terre. Après cette digression, qu’on nous pardonnera en faveur du sujet, nous revenons à la division méthodique des différentes parties qui constituent la science dont nous venons d’esquisser rapidement le but et le mérite.

L’économie publique est fondée sur l’économie rurale, et celle-ci est le premier anneau du lien social auquel tous les autres chaînons se rapportent.

L’économie rurale se divise naturellement en cinq branches principales, savoir : 1°. l’agriculture ; 2°. l’éducation des bestiaux, celle des insectes et autres animaux utiles dans les usages domestiques ; 3°. les arts économiques ; 4°. l’architecture rurale ; 5°. et enfin, le commerce des produits agricoles.

La première branche de l’économie rurale ou l’agriculture[1] peut être divisée en quatre grandes classes, qui comprennent la culture des champs, celle des coteaux, celle des forêts et celle des jardins.

La culture des champs ou la première classe de l’agriculture, se compose de trois sections, qui comprennent, 1°. la culture des plantes alimentaires ; 2°. celle des plantes qui fournissent les fourrages propres à la nourriture des bestiaux et autres animaux utiles ; 3°. et enfin la culture des plantes qui produisent des matières premières aux arts mécaniques.

La seconde classe, que nous avons désignée sous la dénomination de culture des coteaux, se divise en deux sections dont la première est formée des végétaux propres à composer de grands vergers agrestes, et la seconde des massifs d’arbustes.

  1. Voyez l’article Agriculture, tome 1er, page 252 du Cours Complet de Rozier, pour la définition de cet art et les rapports sous lesquels l’a considéré l’auteur.