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par son énergie, le sentiment de celle qu’on excite pour mettre obstacle à ses progrès. Je suppose encore un autre cas fréquent dans la même maladie : les dépôts purulens qui s’amassent lentement dans les cavités et qui ne manifestent leur présence que par des signes qui pronostiquent une mort infaillible. Or viendra-t-on proposer, après coup, des exutoires ? car on ne peut pas supposer que les incubateurs, suivant la méthode des piquûres, ne donnent aucune aide aux inoculés qui, de leur aveu, périssent de l’inoculation. Or, de leur aveu encore, il faut appeller la matière au-dehors ; et dans les deux cas qu’on vient de rappeller, toutes leurs tentatives sont inutiles. Mais puisqu’une suppuration locale est nécessaire pour prévenir les accidens qui donnent la mort ou ceux qui privent un inoculé d’organes essentiels, tels que les yeux, ou la chûte, ou la difformation d’une extrémité, pourra-t-on leur pardonner ou leur ignorance ou leur entêtement encore plus condamnable, en n’admettant pas un mode inoculatoire qui fasse éviter ces suites désastreuses ? Par la méthode des piquûres, on n’inocule point les sujets valétudinaires, ceux dont le sang ne paroît pas pur, etc. C’est qu’on a vu arriver trop souvent et presque infailliblement chez eux, les ravages dont nous venons de donner un détail abregé. Or comme il s’en faut beaucoup que la pureté ou l’impureté du sang se reconnoisse à des signes sensibles, on inocule donc au hazard, en choisissant les sujets : d’où il arrive que quelques-uns sont les victimes de l’obstination à pratiquer les piquûres.

Il existe beaucoup d’autres raisons puissantes pour préférer les incisions aux piquûres ; mais ce n’est pas ici le lieu d’en faire l’énumération. Celles qu’on a rapportées suffisent pour porter une décision sur ce point de doctrine, qui, après tant d’inoculations pratiquées en Europe, ne devroit plus être la matière d’une discussion. Extrait de l’ouvrage intitulé : Maladies des enfans, et d’un nouveau travail sur l’inoculation que l’Auteur nous a communiqué.

Par Chambon.


VÉRONIQUE mâle (Pl. Ire.) La classification de Tournefort la présente dans la sixième section de la seconde classe, parmi les herbes à fleur monopétale en roue, dont le pistil devient un fruit dur et sec… Le même botaniste la nomme véronica mas supina et vulgatissima. Von-Linné la nomme véronica officinalis ; elle se trouve dans sa diandrie monogynie.

Fleur ; monopétale, infundibuliforme, tubulée, divisée en quatre parties dont l’inférieure est plus petite, opposée à la plus grande B et C. Calice divisé aussi en quatre parties D et E.

Fruit. Capsule en forme de cœur F, comprimée par le haut, biloculaire G, s’ouvrant en quatre parties, contenant des semences menues, rondes, noirâtres H.

Feuilles velues, dentelées dans leurs bords, ovales, sessiles.