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plus usuelles[1] ; elles suffisent pour faire connoitre la valeur comparative de toutes ces mesures entre elles. On eût peut-être désiré connoître plus en détail les élémens du calcul décimal : mais cet ouvrage est destiné aux agriculteurs auxquels nous présenterons seulement avec quelque étendue la nouvelle méthode employée pour mesurer les terreins.


De l’aréage ou arpentage.

Une surface d’un mètre en carré se nomme centiare. Il faut cent de ces carrés, de quelque façon qu’on les suppose placés, pour faire un are ; et cent ares se nomment un hectare.

Au-dessous du centiare, il n’y a point de noms pour les mesures agraires ; et l’on sent qu’il auroit été superflu d’en établir. Il n’y avoit pas non plus autrefois, pour la mesure des biens ruraux, de nom au-dessous de la perche, qui équivaut à 51 centiares. Les terreins moins étendus s’évaluoient en fractions de perche qui, en général, ne passoient passe le 8e, ou environ 6 centiares. On aura donc, en se servant du centiare, une précision plus grande que celle dont, avec raison, on s’est contenté jusqu’ici.

Les tractions de centiares ne doivent point paroître dans les résultats. Il y a plus : les centiares eus-mêmes peuvent disparoître, s’il s’agit (l’une grande étendue : il suffira de faire mention des hectares et des ares. Dans ce cas, les centiares seront négligés, à moins qu’il n’y en ait plus de 50, que l’on prendra alors pour un are. Ainsi un terrein de 240 hectares 33 ares 24 centiares, peut s’énoncer, simplement par 240 hectares 33 ares. Les 24 centiares négligés sont a peine la cent millième partie du tout. S’il y en avoit eu 51, on les auroit comptés pour un are, et alors le nombre des ares auront été porté à 34.

Pour additionner les quantités trouvées, il faut bien placer, les uns au dessous des autres, les chitfres qui expriment des unités analogues : ainsi les centiares seront dans la colonne des centiares, les ares dans celle des ares, et les hectares dans la colonne des hectares. Les additions se font, au surplus, de suite et sans le plus léger embarras. On retient les centaines de centiares pour en faire des ares, et les centaines d’ares pour en Faire des hectares. Il ne doit jamais se trouver trois chiffres à la colonne fes centiares, ni à celle des ares ; quant à la colonne (les hectares, le nombre des chiffres est illimité.


Exemple
Hect. Ares centiares.
Une pièce de terre de 3 10 28
Une seconde de 1 12 34
Une troisième de 89 38
Une quatrième de 5 01 03
Total 10 13 03
  1. Voyez page 488 et suivante.