tuée vis-à-vis de la table. Ce revêtissement, qui s’ouvre à volonté par le moyen d’une charnière, est fait pour empêcher que le vent et la poussière n’incommodent l’ouvrier qui pose le blé sur la table.
Une corde, ou ce qui est préférable, une lanière de cuir qu’on tend, ou qu’on relâche au besoin par le moyen d’une boucle, fait tourner les deux cylindres K, en passant dans l’une des poulies G, fixées sur le grand arbre, et dans l’une de celles qui se trouvent à l’extrémité du cylindre inférieur I. On construit les poulies de diamètre différent, afin d’accélérer ou de ralentir le mouvement des cylindres. Les cylindres K servent à attirer la paille, et à la faire passer entre le tambour et le revêtissement S.
Il est nécessaire que le cylindre supérieur soit mobile, sans quoi une partie du grain seroit écrasée, et la paille qui entre souvent par gros paquets dérangeroit la machine ; mais afin que sa pression soit toujours égale, on charge l’une de ces extrémités d’un poids X, qui cède lorsque la paille est attirée entre les cylindres en trop grande quantité.
La table R est posée à la hauteur de la ligne de contact des deux cylindres ; elle est garnie à droite et à gauche d’un rebord pour retenir la paille. On doit lui donner un peu d’inclinaison, afin que la paille puisse se porter plus facilement vers les cylindres.
Le volant est mis en mouvement par une courroie qui passe de la poulie H à la poulie N. Les ailes de cette espèce de volant, armées de leurs pointes, entraînent la paille en la faisant passer sur un fond O, formé par un treillage en bois à travers duquel le grain s’échappe, tombe dans la trémie Q q, passe dans le bluttoir, et sort dans la partie S s. La construction du bluttoir est la même que celle qu’on a décrite dans le second volume de ce Dictionnaire. La paille est rejettée dans la partie R r.
On feroit mouvoir par le moyen d’une poulie fixée au grand arbre une machine à couper la paille, semblable à celle dont on se sert communément en Allemagne. C’est un avantage dont doivent profiter ceux qui suivent la bonne méthode de nourrir les chevaux avec de la paille hachée.
La machine dont je viens de donner la description m’a parue la plus parfaite de toutes celles que j’ai vues en Suède et en Danemarck. J’ai remarqué quelques variétés dans leur construction. Il suffira de présenter les différences qui offrent des modifications essentielles.
On fait des machines à battre, dont l’arbre C n’engrène à l’une de ces extrémités dans les dents de la grande roue, par le moyen d’un pignon de fer, tandis que son autre extrémité forme l’axe du tambour, et reçoit la poulie qui met en mouvement les cylindres.
Le tambour peut être revêtu en toile au lieu de planches. Ce revêtissement doit être parfaitement circulairen afin de faciliter le mouvement. Si l’on veut accélérer le