On remarque par ce tableau, l’avantage que donnent les roues hautes sur les basses, et la facilité qui résulte des charettes a deux roues, pour transporter les fardeaux, puisqu’elles n’exigent pas une puissance égale au huitième de leur poids, pour être mises en mouvement sur un chemin pavé et horizontal. On remarquera aussi l’avantage que donnent les rouleaux pour déplacer une masse : ils la rendent plus de six fois plus mobile qu’en la trainant à plat comme un traîneau.
Myr. | Kyl. | Hec. | Deca. | Poids de marc. | ||
Chariot à doubles essieux mobiles. | 21 | 9 | 440 | Livres. | ||
À essieu fixe. | 15 | 307 | ||||
Sur un plan incliné et pavé.
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Chariot à double essieux. | 24 | 5 | 502 | |||
À essieu simple et fixe. | 15 | 5 | 308 | |||
Sur la terre, en remontant, le plan étant incliné.
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Chariot à double essieux mobiles. | 32 | 5 | 666 | |||
À essieu simple et fixe. | 29 | 5 | 595 | |||
Sur des madriers inclinés de six pouces par toise.
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Chariot à essieux de bois non graissés. | 19 | 8 | 7 | 5 | 407 | |
Le même, les essieux étant graissés. | 15 | 307 |
On doit conclure de ces résultats, que les voitures à essieu simple et fixe, ont l’avantage sur celles à essieux doubles et mobiles. On observera aussi que, quand on néglige, le graissage des roues, on augmente de près d’un quart le poids de la charge.
On a remarqué, en faisant ces expériences, que la puissance motrice employée pour vaincre la force d’inertie, c’est-à-dire, pour mettre la voiture en mouvement, a constamment été double de celle nécessaire pour entretenir le mouvement. Par exemple, les charriots étant partis au moyen d’une force égale à vingt myriagrammes, ont continué de marcher avec une force réduite a dix.
On a souvent recommandé au cultivateur, dans le cours de cet ouvrage, de veiller à ce que ses instrumens aratoires ne restent pas exposés aux injures du temps, parce que les alternatives de l’humidité et de la chaleur sont les principales agens de la destruction du bois. C’est ici le cas de leur renouveller cette invitation. Il n’est