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tivement à l’éloignement réciproque des ceps : l’une, que son procédé rendoit, en effet, les ceps plus vigoureux, les grappes plus grosses, les raisins plus abondans ; l’autre, que la maturité étoit plus tardive. Ce seroit sans doute, nous a dit le citoyen Abeille, un grand inconvénient dans les pays un peu septentrionaux ; mais qui, ne pouvant avoir lieu dans les contrées plus méridionales, n’ôteroit pas l’espérance d’améliorer une grande partie de nos vignobles. C’est sous ce point de vue, qu’il devient intéressant de constater les effets que cette méthode a produits à Fourqueux. En conséquence, il s’est donné la peine d’adresser au citoyen Fourqueux fils, les questions suivantes, auxquelles celui-ci a bien voulu donner les réponses que nous imprimons à côté.

Questions.
Réponses.

De quelle nature est le terrain sur lequel la vigne est plantée ? est-il sablonneux ou pierreux ? c’est-à-dire, le sable fin ou un peu gros, le sable gros et un peu caillouteux, ou la terre proprement dite dominent-ils sensiblement l’un sur l’autre ? Enfin, le terrain a-t-il beaucoup ou peu de fond ?

« Mon père avoit essayé la méthode de M. Maupin, pour la vigne, en deux endroits de son parc. Ces deux terrains ne sont ni caillouteux, ni sableux ; ils sont plutôt de terre proprement dite ».

Quelle est son exposition par rapport au midi ?

« L’un des deux essais étoit en pente, au midi, mais dans la partie, pour ainsi dire, la plus basse de la colline. Le terrain en est bon, et a beaucoup de fond. L’autre essai étoit en pente au nord ; la terre a moins de fond.

Quelle étendue de terrain a-t-on soumis à l’expérience ?

» L’expérience a été faite au M midi, sur dix ou douze perches seulement ; et celle au nord sur une vingtaine ».

Quelle est la distance entre les ceps, suivant la méthode ordinaire du pays, et celle qu’ils ont entre eux, suivant la méthode de M. Maupin ?

« Mon vigneron ne se rappelle pas la distance à laquelle étoient plantés les ceps, ni la distance des rayons ; mais comme on a suivi, exactement la méthode présentée par M. Maupin, cette distance se trouve consignée dans son ouvrage »,