corce, recouvrent la partie ligneuse, et la partie ligneuse enveloppe la moelle, qui est le centre de la racine. La moëlle est presque imperceptible dans les racines chevelues. La racine de la vigne est creusée par le bout, percée d’une infinité de petits trous ou pores, disposés comme ceux d’une grille d’arrosoir. Ces pores sont plus nombreux que ceux de la partie ligneuse. Les premiers prennent leur direction de long en large ; ceux du corps ligneux ne s’étendent qu’en long. La racine, de même que toutes les autres parties de la vigne, est un composé de vaisseaux lymphatiques, de trachées et d’un tissu cellulaire.
Les racines de la vigne ont peu de volume, relativement à l’étendue du cep cultivé. Ses sarmens s’emportent quelquefois, au point de paroître très-disproportionnés à la hauteur et à la grosseur de la tige ; d’où on infère que cette plante pompe plus de matières nutritives par ses feuilles que par ses racines. Celles-ci ne sont pas moins destinées à pomper une partie des sucs nécessaires à l’accroissement de toute la plante, par la force de succion dont elles sont douées. C’est, sans doute, dans ces premiers tuyaux capillaires que la séve reçoit le premier degré de son élaboration, qui augmente à mesure qu’elle parcourt les canaux de la tige, du sarment et des feuilles, pour donner ensuite de l’accroissement à la cuticule et à la peau qui la recouvre. Là, elle trouve de nouvelles filières qui la perfectionnent. Mieux élaborée encore, elle pénètre la partie destinée à devenir du bois, et prend, en effet, la forme et la consistance ligneuse. La portion excédantes corromproit et auroit bientôt gangrené toute la plante, si elle n’étoit sans cesse repoussée par de nouvelles portions qui, en y affluant continuellement, forcent la première à rétrograder dans le parenchyme de l’écorce, où elle se combine avec les nouvelles substances qu’elle rencontre, pour se porter ensuite jusqu’aux dernières extrémités des sarmens.
Le Cep est un prolongement de toutes les parties de la racine ; son bois est spongieux et peu compact quand il est verd ; mais ses pores se resserrent, et il acquiert de la dureté en séchant. On distingue à la surface du cep plusieurs enveloppes desséchées, et qui se détachent partiellement. Cette manière d’être dans son écorce lui est commune avec la plupart des autres plantes sarmenteuses, entr’autres, avec les clématites. On a compté jusqu’à cinq et six parcelles d’écorces sur un même cep, et toujours une nouvelle sous les débris des anciennes. Cette écorce se renouvelle tous les ans. On distingue dans toute sa longueur et dans ses contours, la direction des fibres longitudinales de la partie ligneuse qu’elle recouvre. Si on coupe transversalement ce corps ligneux, la moelle paroît au centre, les parties fibreuses s’élancent jusqu’à la circonférence, en décrivant une ligne presque droite. Là, elles s’implantent dans l’écorce, où elles