Page:Rozier - Cours d’agriculture, 1796, tome 9.djvu/344

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

On nomme sur-os simple, celui qui occupe la partie latérale du canon, plus communément l’interne que l’externe ; sur-os chevillés, deux sur-os, dont l’un à la partie latérale interne, l’autre à la partie latérale externe, sont tellement vis-à-vis l’un de l’autre, qu’on diroit que le canon est traversé par une cheville osseuse ; sur-os nerveux, ceux qui avoisinent le tendon ; sur-os près l’articulation, ceux qui sont près du boulet.

Le sur-os simple dans la partie latérale interne, n’offre, pour l’ordinaire, rien de dangereux. Il provient quelquefois d’un vice ultérieur ; le sur-os chevillé est toujours à craindre ; le sur-os nerveux rend le jeu des tendons difficiles & douloureux, par le passage de ces mêmes tendons sur la tumeur osseuse ; le cheval boîte plus ou moins bas, & peut devenir incapable de service : le su-os près l’articulation, s’étendant insensiblement jusque dans l’article même, en empêche & en détruit le mouvement. La fusée fait boiter le cheval lorsqu’elle attaqué les os styloïdes ; elle grossit tellement, que ces deux os resserrent les tendons qui sont logés entre eux.

curation. Le sur-os disparoît quelquefois de lui-même ; quand il subsiste, il n’y a rien à faire ; s’il est trop difforme, on peut l’enlever avec le ciseau & le maillet. (Voyez Exostose) M. T.


SURPEAU. (Des plantes) Elle est pour elle ce que l’épiderme est à la peau de l’homme. Toutes deux sont formée, d’écailles plus ou moins sensibles. Sur le platane, cette surpeau tombe chaque année par grands lambeaux ; dans l’homme, les dartres font tomber la surpeau par écailles ; & l’observation apprend que dans plusieurs de ses maladies, son épiderme se détache & tombe toute par écailles. Tous les arbre ne ressemblent pas au platane, qui se dépouille chaque année de se surpeau ; mais les uns la quittent plutôt, les autres plus tard. Voyez les poiriers, le myrthe, la yigne, &c. Lorsque plusieurs couches sont accumulées sur l’écorce de ces arbres, il est nécessaire de les enlever, parce que l’humidité qu’elles recellent, augmente sur l’écorce les funestes effets de la gelée. D’ailleurs, c’est dans ces cavités que les charançons du poirier, & les insectes qui attaquent les arbres, vont se nicher pour passer l’hiver ; c’est là qu’ils déposent leurs œufs, &c. &c.


SYCOMORE ou érable blanc ou faux-platane. Tournefort le place dans la troisième section de la vingt-unième classe des arbres à fleur en rose, dont le pistil devient un fruit à plusieurs loges, & il l’appelle Acer montanum candiaum. Von-Linné le classe dans la polygamie monoécie, & le nomme Acer pseudo platanus

FLeurs. En rose, hermaphrodites ou mâles sur le même pied. Les fleurs hermaphrodites composées du cinq pétales ovales, d’un calice divisé en cinq partie aiguës, presque aussi longues que les pétales ; les étamines, au nombre de huit & un pistil. Les fleurs mâles, semblables aux hermaphrodites, mais privées ne style & de germe.

Fruit. Deux capsules réunies à leur base presque ronde, aplaties, terminées chacune par une aile grande & membraneuse.

Feuilles. Très-grandes, simples, découpées en cinq lobes aigus, den-