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bouts, pour laisser passer le cordonnet, & l’opération est achevée.

Les autres deux méthodes de pratiquer le séton sont les mêmes, & ne différent que par l’instrument dont on se sert. Il y a eu, continue Heister, dans les siècles antérieurs, & il y a encore des médecins qui regardent le séton comme une opération inutile, & dont il ne peut jamais résulter le moindre avantage. Dionis, Garangeot, Mopilier, ont adopté cette opinion. Mais Barrichuis, Hildanus, Fabrice d’aqua pendente, Sevtrinus, Glandorp, Scultet, Wedelius, pensent bien différemment, & placent au contraire le séton au nombre des secours les plus puissans contre les maladies les plus rebelles de la tête ; & en effet le séton mérite la préférence sur les autres fonticules, dans l’hydrocéphale, dans les douleurs de tête invétérées, dans toutes les espèces de catarrhe opiniâtre, dans l’épilepsie, les maladies soporeuses & l’apoplexie, ainsi que dans les maladies des yeux les plus opiniâtres, telles que les ophtalmies violentes, & presque désespérées, la goutte sereine, & la cataracte commençante.

On voit par la vingt-cinquième observation de Scultet, qu’une goutte sereine, qui avoit résisté à sa saignée, à la purgation & aux cautères, fut guérie par le séton. Les éphémérides d’Allemagne attestent encore son efficacité contre les violentes ophtalmies.

Ruysch rapporte, dans une de ses observations, l’exemple d’une céphalalgie extrêmement opiniâtre que le déton faisoit disparoître, & qui revenoit toujours des qu’on en cessoit l’usage.

Fabrice de Hilden ne trouve aucun remède au-dessus du séton dans les fluxions catarrales, & il a guéri par ce moyen un grand nombre de phtisies commençantes, bien caractérisées par le crachement de sang & du pus.

Le séton a, sur le cautère & autres fonticules, l’avantage d’être fait dans le moment. La suppuration y est établie dès le second jour ; l’ulcère produit par le séton est tellement soumis à la volonté du chirurgien, qu’on l’entretient tant de temps que l’on veut, & qu’on le guérit de même en ôtant la bandelette. M. AMI.


Séton. (Médecine vétérinaire) Le séton est proprement un ulcère qu’on forme à la peau avec une aiguille, & que l’on entretient par le moyen d’un ruban long, graissé d’un médicament suppuratif.

Manière de pratiquer le séton. Faites à la peau du col, du poitrail, &c., un gros pli transversal ou oblique ; percez-le avec une aiguille longue & large, dans l’œil de laquelle vous aurez passé un ruban, ou une bande de toile douce, de la largeur d’un travers de doigt ; poussez le tranchant de l’aiguille, faites-la sortir par une ouverture opposée a son entrée, & en élevant chaque fois les tégumens, soit pour ne les point offenser avec la partie tranchante, soit pour ne pas plonger dans les muscles ; cela fait, faites un nœud aux deux extrémités du ruban ; tirez-le un peu pour le changer de place, & graissez-le chaque fois d’onguent basilicum, afin d’entretenir la suppuration.