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les deux figures précédentes. J’en avois un destin exact ; je l’ai prêté, & on me l’a égaré. Afin de représenter chaque pièce & de les faire paroître, j’ai été obligé de placer les unes plus basses, les autres plus hautes, & de supposer par derrière l’homme & la manivelle qui donnent le mouvement à tout. La trémie A devroit porter sur le baquet B ; elle est écartée afin de laisser voir l’axe coudé F. Ce moulin représente celui que j’ai vu à Anvers.

Avant de moudre le sarrasin, on le fait sécher ; on le jette dans l’auge ou trémie A, d’où il coule dans le baquet B. Ce baquet ou couloir est sans cesse mis en mouvement par la corde C qui tient au ressort D dont je parlerai tout-à-l’heure. Ce ressort ou cliquet est mis en mouvement par la lanterne E ; cette lanterne est percée dans son milieu & renversée par un axe coudé à sa base F. Cet axe correspond en G & en H en traversant par les deux meules mises l’une sur l’autre. La meule supérieure I est mobile, & l’inférieure ne l’est pas. La meule I est sillonnée dans sa partie inférieure, comme on le voit dans la figure 2, c’est-à-dire que cinq rayons partent du centre à la circonférence, & servent de base d’autres rayons d’égale largeur & profondeur qui remplissent cette meule, de manière que les arêtes saillantes occupent autant d’espace que les arêtes creuses… L’axe est soutenu & adapté sous la meule, comme on le voit dans la figure 3. Cette partie en fer est noyée dans la meule même. Revenons sur nos pas.

L’axe K tient & porte sur un écrou à sa base, & il est retenu dans le haut… La lanterne E en tournant fait lever le bras D, tire la corde C, & la corde C tient le couloir ou baquet dans un mouvement continuel.. Le même axe supporte un autre bras LL qui tient la corde M (ici il est mal placé de même que le bras L ; il doit être plus haut & plus enfoncé ; mais il n’auroit pas si bien paru). Cette corde M tire les 4 timpans N, & ces timpans sont retirés par l’arc de cercle & faisant ressort O. Cet arc est placé à l’autre extrémité, de sorte que quand M tire, O cède, & ainsi successivement, ce qui forme un va & vient. J’ai dit les 4 timpans. On n’aperçoit ici que celui de dessus, les autres sont placés en dessous comme on le voit fig. 4. Le couloir, la meule & les timpans font en un mouvement continuel, & ce mouvement est communiqué à toute la machine par un homme qui fait agir la manivelle du lévier g, fig. 3 du moulin vu de profil, plan 1er… De ce levier Q en part un autre P qui, s’attachant à la moitié du Q en G, répond à l’axe G supérieur de la lanterne. L’ouvrier ne fait qu’avancer ou retirer le lévier Q, & toute la machine est mise en mouvement.

Lorsque l’on veut serrer plus ou moins la meule, on le fait par le moyen du lévier S qui doit être placé du côté opposé pour être à la main de l’ouvrier ; on n’auroit pas pu le voir sans ce déplacement dans le dessin… Les meules sont formées avec des laves ; on les tire d’Andernac.

On sent que pour faire mouvoir les timpans, il faut les rendre mobiles, & que leurs mouvemens doivent être doux, sans secousses & sans frottemens… Pour cet effet, ils sont encaissés dans le coffre TT… Aux bords de ces coffres sont fixés des supports VV ; à ces supports sont attachés des crochets en fer XX qui servent à at-