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la seconde, & devient par la suite bien plus gros que les autres. C’est une expérience facile à répéter, & qui convaincra de la nécessité de conserver les racines à toutes les plantes qu’on veut transplanter.

Dans les jardins à planches, on plante les raies de poireaux à six ou huit pouces de distance, & on espace de la même manière les pieds les uns des autres. Dans les climats méridionaux où l’on est obligé d’arroser par irrigation, (consultez ce mot) l’ados porte ordinairement un pied de largeur, mais pour ménager le terrain, on rapproche les pieds à quatre pouces, & quelques jardiniers plantent des deux côtés de l’ados, ce qui gêne beaucoup le travail quand l’on veut que la place de l’ados devienne celle de la rigole par laquelle coule l’eau. Il vaut beaucoup mieux ne planter que d’un seul côté, & travailler plus souvent la terre.

Cette plante demande de fréquens arrosemens pendant l’été, & qu’on coupe deux à trois fois ses feuilles, afin qu’il en repousse de nouvelles & afin de faire grossir les parties bulbeuses.

Lorsque les poireaux sont plantes, on donne une forte mouillure qui entraîne la terre dans les trous que l’on avoit laissé ouverts.

On se sert de la houlette ou du plantoir pour mettre en terre les poireaux, & on les enfonce à peu près à la profondeur de six pouces.

À l’approche des grands froids, chacun suivant son climat, on enlève de terre tous les poireaux de l’espèce longue, & on les enterre dans ce qu’on appelle le Jardin d’hiver, très-près les uns des autres. On peut encore ouvrir une fosse dans une partie du jardin, & enterrer le poireau jusqu’aux feuilles, & rang par rang, en les séparant avec un peu de terre ; pendant les froids rigoureux, ou les couvre avec beaucoup de paille de litière. Dans les provinces du midi, cette précaution est ordinairement inutile ; mais si réellement le froid se fait sentir, on ne la négligera pas. Après l’hiver, toujours dans les provinces méridionales, on consommera les poireaux, que l’on aura conservés, & on laissera en place & à un pied de distance, ceux qui sont destinés à monter en graine ; mais si la place qu’ils occupent est essentielle pour les semis ou plantations d’autres légumes, rien n’empêche qu’on ne les transplante à la tête de quelques carreaux ou dans un coin du jardin. Dans le Nord, on tire de la fosse les poireaux dont on veut avoir de la graine, & on les plante à demeure après l’hiver.

Lorsque la graine est mûre, on coupe les tiges par le pied, on les secoue sur des draps ; cette première graine est la meilleure & on ne doit pas la mêler avec les autres. Après que les tiges sont restées pendant plusieurs jours exposées sur les draps, à la grosse ardeur du soleil, on les secoue de nouveau, c’est la seconde qualité de graine. La tête ensuite froissée dans les mains donne la graine de troisième qualité & la plus médiocre. La première graine se conserve pendant deux ans, bonne à semer. Elle se conservera pendant trois ans, si on la laisse dans ses têtes, & si ces têtes sont suspendues dans un lieu sec.

Propriétés médicinales. La racine crue a une saveur âcre, une odeur