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Ils sont contre-indiqués dans les tumeurs qui sont symptomatiques, de peur de répercuter sur quelque viscère essentiel à la vie, la matière morbifique, d’occasionner & d’accélérer par là la mort du malade : ils sont encore contre-indiqués dans les fluxions érésypélateuses & phlegmoneuses périodiques ; dans les parotides, dans les bubons critiques, dans les affections dartreuses qui se fixent sur la peau ; dans les squirrhes très-durs qui attaquent des parties dans lesquelles ils ont coutume de tourner en cancer, comme les mamelles, sur-tout dans les tempéramens mélancoliques, hypocondriaques, ou bilieux.

La dissipation de l’engorgement est le signe que la résolution se fait ; & dans les tumeurs inflammatoires, elle s’annonce par les rides de la peau sur la partie tendue. On sait que la résolution est la terminaison la plus favorable dans les inflammations ; elle doit avoir lieu d’une manière insensible pour qu’elle puisse être complette : & pour cet effet il faut un certain temps, pour que le sang qui étoit arrêté & accumulé dans les extrémités artérielles engorgées, reprenne peu à peu ses routes accoutumées. Les inflammations intérieures ne se résolvent jamais parfaitement ; Il y a toujours dans l’humeur qui la produit, un changement, une espèce de coction & une évacuation critique.

Les résolutifs seroient sans effet si l’on n’avoit l’attention de procurer des réplétions convenables qui favorisent & déterminent la résolution. M. AMI,


RESPIRATION. Mépecine rurale. Opération de la nature qui s’exécute par deux mouvements contraires ; par l’inspiration & par l’expiration. Dans l’inspiration, l’air entre dans les poumons, & dans l’expiration le même air sort des mêmes poumons.

De toutes les fonctions il n’en est aucune de plus nécessaire à la vie que la respiration. Le moindre dérangement qu’elle éprouve, peut donner naissance à une infinité de maladies très-graves. Les poumons sont les principaux organes de la respiration ; c’est dans leurs vésicules que l’air entre ; ce n’est pas seulement dans les maladies qui affectent immédiatement les poumons, que la respiration est altérée. Parmi les maladies du bas-ventre, celles qui ont pour effet plus ordinaire, & pour symptôme plus familier, un dérangement dans la respiration, sont l’inflammation du foie, de l’estomac, de la rate ; les obstructions des viscères, les distensions venteuses, les indigestions, les blessures du bas ventre, les épanchemens d’eau dans sa cavité, qui empêchent le diaphragme de s’aplanir.

On distingue plusieurs sortes de respirations vicieuses. 1°. La respiration qui se manifeste par une dilatation trop considérable de la poitrine. 2°. La respiration petite, lorsque la poitrine ne se dilate pas suffisamment. 3°. La respiration difficile qui s’exerce avec beaucoup de gêne & des efforts sensibles. 4°. La respiration fréquente. 5°. Celle qui est rare, lorsque l’inspiration & l’expiration se succèdent à des intervalles ou trop courts ou trop longs. 6°. La respiration chaude. 7°. Celle qui est froide ; ces différences sont fondées sur la qualité