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mais que l’ordre sera peu interverti.

Juillet.

Avant pêche blanche… ; avant pêche rouge… ; avant pêche jaune.

Aout.

Madeleine blanche… ; grosse mignonne… ; pourprée hâtive… ; chevreuse hative… ; belle garde… ; alberge jaune.

Septembre.

Pavie blanc, ou pavie madeleine… ; chevreuse hâtive… ; belle chevreuse., ; Chancelière… ; pêche cerise… ; petite violette hâtive… ; grosse violette hâtive… ; madeleine de courson… ; pêche-malte… ; bourdine… ; admirable… ; persais d’Angoumois… ; brugnon musque… ; teton de Venus… ; royale… ; belle de vitry… ; tein doux… ; nivette… ; pêcher à fleur semi-double.

Octobre.

Pourprée tardive… ; chevreuse tardive… ; pavie jaune… ; pavie de Pomponne… ; violette tardive… ; jaune lisse… ; abricotée ou admirable jaune… ; violette tardive… ; betterave ou sanguinole… ; persique & pêche de Pau. Fin d’octobre & commencement de novembre.

Toutes les espèces de pêches ne sont pas également en bonnes ; plusieurs se plaisent plus dans un canton que dans une autre, & le grain de terre opère souvent de grands changemens sur la saveur de la chair & de l’eau du fruit. Ce sont autant d’objets que chaque Particulier doit étudier, & qu’il est impossible de déterminer d’une manière précise. La perfection tient à la localité. Cependant on peut fixer son choix sur les espèces suivantes, comme reconnues généralement les meilleures, & qui le succèdent les unes aux autres.

L’avant-pêche blanche, seulement à cause de sa primeur… ; l’avant-pêche rouge… ; la petite mignonne ou double de Troyes… ; la pourprée hâtive… ; la grosse mignonne… ; la madeleine rouge tardive… ; la pêche malte… ; la belle garde ou galande… ; l’admirable ou belle de Vitry… ; la bourdine… ; la royale… ; le teton de Vénus… ; la nivette… ; la persique… ; la pavie rouge de Pomponne… ; & toutes les bonnes espèces de brugnons & de pavies dans les provinces méridionales.


CHAPITRE III.

De l’exposition que demande le pêcher, de la terre qui lui convient, & des sujets à greffer qu’il exige.


Le pays natal du pêcher indique qu’il exige un certain degré de chaleur ; si plusieurs de ses espèces sont aujourd’hui parfaitement naturalisées dans le climat de Paris ou dans d’autres pays analogues par la température, ne peut-on pas dire que cette indigénéité leur a été donnée par la succession des semis ? Il est bien difficile de se persuader qu’un pêcher qui se trouveroit, tout-à-coup, transporté de Perse à Paris, pût résister à ses pluies habituelles & aux rigueurs de ses hivers. C’est par le semis, que le pêcher & le mûrier ont cheminé d’espace en espace, & qu’ils se sont peu à peu acclimaté sans des contrées si opposées & si éloignées de leur pays natal. On pourroit, ce me semble, au moins à beaucoup