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aquaticus la classe dans l’hexandrie trigynie.

Fleur ; représentée séparément en B ; le calice est un tube C d’une seule pièce divisée en trois dentelures longues, dans lequel se trouvent placées trois folioles ovales, dont une est représentée en D. Suivant les meilleurs auteurs ces six divisions du calice tiennent lieu de pétales ; les étamine, au nombre de six, portées par des filets foibles qui laissent jouer les anthères ; le pistil F place au fond du calice, est composé d’un ovaire & de trois styles qui sont couronnés par des stigmates en forme de houpe.

Fruit G ; succède à la fleur ; il est renfermé dans le calice dont les divisons se replient, & l’enveloppent comme on le voit en H : ce fruit I est une seule graine nue, lisse, luisante, attachée par le bas au fond du calice.

Feuilles ; en forme de cœur, longues d’un pied, & plus larges, roides, lisses, portées sur-un long pétiole.

Racine A ; en forme de navet, fibreuse, noirâtre en dehors, jaune en dedans.

Fort ; tiges hautes de deux à trois coudées ; les fleurs & les feuilles disposées le long des rameaux supérieurs ; les feuilles partent des racines ; quelques-unes sont alternativement placées sur les tiges..

Lieux ; les terrains aquatiques : la plante, est vivace, fleurit au commencement de l’été.

Propriétés. La racine a une saveur âpre-& amère ; les feuilles & les tiges, sont légèrement acides. La racine est astringente, détersive, stomachique & un bon antiscorbutique : on l’emploie en décoction & infusion : les feuilles & les tiges, comme acides & comme rafraîchissantes, sont utiles au bétail pendant les grandes chaleurs.


PARENCHYME, tissu cellulaire des végétaux : c’est un assemblage de vésicules jointes bout à bout comme autant de grains de chapelet & à côté les uns des autres, sans aucune apparence de communication entr’elles : elles remplissent les vides que les mailles des fibres séveuses laissent ; & s’étendent depuis le centre du tronc jusqu’à la surface de l’écorce, en coupant, à angles droits la direction des fibres séveuses : on a observé que ces vésicules sont plus sensibles vers le centre du bois que du côté de l’écorce ; ce qui semble prouver qu’elles doivent se multiplier en se divisant à mesure qu’elles s’éloignent du centre. Ce tissu cellulaire prend le nom de parenchyme dans les feuilles ; il conserve sa même organisation, mais il y devient plus sensible à cause des vides laissés par l’écartement des fibres séveuses. Lorsque ce tissu cellulaire forme une couche entre l’épiderme & les couches corticales, comme il arrive dans l’écorce des herbes & les jeunes branches des arbres, on l’appelle alors enveloppe cellulaire. Il paroît même que la moelle n’est autre chose que ce même tissu cellulaire desséché, puisque, paroissant d’abord dans les arbres qui en ont beaucoup, tels que le sureau, sous la forme de vésicules, ovoïdes de couleur verte, & succulentes, il arrive qu’au bout de deux ans, quand la moelle est formée, ces vésicules paroissent vides, desséchées, & leur forme est devenue sphérique ou polyèdre, & leur couleur, a pâli. A. B.


PARFUM, sec ou liquide qui,