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dépassant de deux pouces la lisière du surfaix, & les postérieures recevant chacune une des branches d’une croupière : ces branches sont repliées sur elles-mêmes pour revenir a une boucle enchappée, suivie d’un passant au moyen de quoi elles sont susceptibles d’allongement ou de raccourcissement, ; on observera qu’à la naissance du culeron, de l’un & de l’autre côté, les branches qui le portent sont engagées dans des anses formant une traverse terminée à l’un & à l’autre bout, par un anneau aussi enchappé. Les branches de la croupière, ainsi que les alonges, se raccordent au surplus en un point, quoiqu’elles partent de deux points séparés : conséquemment ces mêmes alonges doivent être appliquées en biais sur le surfaix, ce qu’on ne peut faire avec justesse que sur l’animal même. Les uns & les autres des anneaux sont destinés à recevoir les liens desdits bandages qui peuvent y répondre.


Section XI,

Des lacs.

À parler strictement, les lacs consistent dans ce que nous appelons communément des cordes. On proportionnera leur force & leur grosseur au besoin & à la nécessité d’asservir invinciblement l’animal ; on donne quelquefois à ces lacs la forme d’un licol ; tel est celui que les maréchaux mettent, comme licol de force, au cheval, lorsqu’il s’agit de pratiquer une opération qui doit être suivie de douleurs excessives.

Les lacs sont encore des moyens sans lesquels il seroit assez difficile d’abattre & de renverser les chevaux, & par conséquent de les mettre dans une situation convenable à l’opération qu’on se propose de faire. Au reste, on ne doit pas se servir des lacs dans l’intermède des entravons sur les extrémités.

On donne le nom d’entravons à la partie de l’entrave qui ceint précisément le paturon. Il est fait d’un cuir fort & épais, d’une longueur proportionnée à son usage, & il est garni d’une boucle qui sert à l’attacher, ainsi que d’un anneau de fer ; il faut qu’il soit rembourré pour qu’il ne blesse point l’animal. Quant aux entraves, elles sont composées de deux entravons unis l’un à l’autre par un chaîne de fer ou par une lanière forte & d’une juste longueur. On met des entraves aux chevaux, pour s’en rendre maître, pour les empêcher de s’écarter dans les pâturages, pour leur ôter, dans l’écurie, la liberté de mettre les pieds de devant dans l’auge ou dans Le râtelier, &c

Lorsqu’on veut assujettir l’animall, il est donc à propos de se servir d’entravons & de lacs. On fixe les entravons dans le pli des paturons des quatre jambes ensemble, ou d’une ou de deux seulement, selon le besoin ; on aura la précaution de les boucler toujours de manière que les boucles soient en dehors. Quand il ne s’agit que d’empêcher le cheval de ruer ou de frapper de derrière ; par exemple, lorsqu’on veut couper la queue à l’angloise (voyez Queue à l’angloise) ou autrement, faire servir une jument, &c. &c., on ne met des entraves qu’aux extrémités postérieures, & l’on passe un lac de chaque côyé dans l’anneau dont doit