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tions ; il doit lui prêter son secours toutes les fois qu’elle en a besoin, & prendre garde de la déranger dans ses mouvemens salutaires par un zèle inconsidéré. M. AMI.

Pansement des Animaux. Médecine Vétérinaire. M. Brazier, à l’article : instrumens nécessaires au pansement des animaux, Tome V, pag. 681, n’ayant exactement entretenu les lecteurs que sur la description de ces mêmes instrumens, il entre encore dans notre plan, d’en venir à un point plus intéressant, & qui a plus de rapport à ce qui fait l’objet de cet ouvrage, c’est de traiter au long des appareils & des bandages propres au pansement des animaux, & des choses qu’il y a à observer dans leur application.


CHAPITRE PREMIER.

Des appareils.


Par le nom d’appareils on entend, dans la chirurgie vétérinaire, l’assemblage de toutes les substances nécessaires au pansement, & on donne le nom de pansement à l’application de toutes les pièces d’un appareil, c’est-à-dire, de toutes les choses convenables au traitement d’une maladie extérieure ; ces choses sont, quant à la matière, la charpie, l’étoupe, la toile, la peau, les rubans de fil, le bois, le cuir, le fer, &c. De ces substances différemment unies, taillées, figurées, arrangées, forgées, on fait des bourdonnets, des tentes, des mèches, des plumaceaux, des étoupades, des compresses, des bandes, des bandages, des serremens, des liens, des attelles, &c. ;


Section Première.

De la Charpie.

La charpie est un amas de filamens dont la toile est tissue ; tout le monde sait que pour faire la charpie, il faut effiler simplement un morceau de toile d’une grandeur proportionnée à la grandeur dont on veut la charpie ; on choisit pour cela de la toile médiocrement fine, unie & très-propre, & pour que la charpie soit plus commode pour l’emploi, on abandonnera en la faisant, les fils à l’arrangement fortuit qu’ils prennent en tombant, ou bien, pour faire la charpie plus simplement, on ratisse un morceau de toile avec quelque instrument tranchant, le duvet qu’on en obtient, sert à couvrir les plaies ; on l’emploie pour lors sous forme sèche.


Section II.

De l’Étoupe.

L’étoupe est ce que les filassiers regardent comme la moindre filasse ; cette substance est à peu près, pour le pansement des animaux, ce qu’est la charpie relativement au pansement des hommes. Le maréchal se sert de l’étoupe pour garnir les plaies profondes, ou pour en couvrir la surface : il en forme des bourdonnets, des plumaceaux ; il l’emploie sèche ou chargée de médicamens ; on se servira cependant, par préférence, de charpie dans le pansement des parties extrêmement sensibles.