toria, & il la classe dans la pentandrie monogynie.
Fleur ; d’une seule pièce, en entonnoir, représentée en B : c’est un tube cylindrique, évasé en soucoupe à son extrémité, & divisé en cinq parties égales & arrondies comme on le voit en C, où la corolle est représentée ouverte. Les étamines sont au nombre de cinq & plus courtes que la corolle ; le pistil D est placé au centre. Le calice qui renferme la fleur est un tube d’une seule pièce, divisé à son extrémité en cinq dentelures égales, longues, terminées en pointes, représenté figure E.
Fruit ; quatre semences, figure F, ovales, terminées en pointes dures.
Feuilles ; velues, simples, entières, adhérentes aux tiges, couvertes d’un duvet.
Racine ; A, rameuse, ligneuse, rouge.
Port. Elle diffère peu des bourraches par ses tiges foibles & simples. Le plus grand nombre des feuilles tient à la racine, quelques-unes sont placées alternativement sur les tiges.
Lieux ; les terrains sablonneux des provinces méridionales : fleurit en juin & juillet.
Propriétés. La racine est plus employée dans les arts qu’en médecine ; elle est inodore, d’une saveur légèrement austère : on se sert, en médecine, de son écorce pour teindre en rouge les grailles & les huiles.
OREILLE D’OURS, ou AURICULE. Tournefort la place dans la première section des herbes à fleurs d’une seule pièce & en entonnoir, dont le pistil devient le fruit, & il l’appelle auricula ursi flore luteo. Von-Linné la classe dans la pentandrie monogynie, & la nomme primula auricula.
Fleur ; en tube pentagone, découpé en cinq parties, en forme de cœur & obtuses.
Fruit ; capsule cylindrique à une seule loge, s’ouvrant par le sommet découpé en dix parties, remplie de semences rondes.
Feuilles ; partant du collet des racines, entières, dentées, épaisses, oblongues, couvertes d’une poussière blanche, adhérentes au collet.
Racine ; en forme de fuseau, fibreuse.
Port. Du milieu des feuilles s’élève une tige de la hauteur de quatre à huit pouces, cylindrique, droite ; les fleurs naissent au sommet.
Lieu ; originaire des Alpes où elle est vivace. La culture a tellement fait varier cette plante, les fleurs ont acquis une si belle forme, de si vives couleurs, que l’oreille d’ours est devenue un des plus grands ornemens des amphithéâtres des amateurs.
Il est inutile de parler de l’oreille-d’ours, telle qu’elle croît spontanément sur les Alpes, sur les Pyrénées & sur les montagnes élevées. Dans cet état de simplicité & de petitesse elle récrée les yeux des naturalistes, mais elle fixe peu l’attention du curieux. Transportons-nous donc dans les jardins du curieux, & suivons ses opérations.
Il divise les auricules en trois classes. La première est destinée à celles dont les fleurs sont pures, c’est-à-dire, d’une seule couleur ; la seconde est réservée pour les panachées ; & la troisième, pour les bizarres, c’est-à-dire celles dont les couleurs sont répandues d’une manière indéterminée : selon lui la beauté d’une plante d’auricule consiste :