CHAPITRE PREMIER.
Du Maïs considéré depuis le moment qu’on se propose de le semer jusqu’après la récolte.
Section Première.
Description du genre.
Fleurs. Mâles & femelles, qui, connues dans la famille des courges & de beaucoup d’autres plantes, naissent sur le même pied, mais dans des endroits séparés : les fleurs mâles forment un bouquet ou pannicule au sommet de la tige, ayant ordinairement trois étamines renfermées entre deux écailles : au-dessous de la pannicule, & à l’aisselle des feuilles, sont placées les fleurs femelles, dont le stigmate, semblable des filamens longs & chevelus, se terminent en houpe soyeuse, diversement colorée.
Fruit. Semence lisse & arrondie à sa superficie, angulaire du côté par où elle tient à l’axe, serrée & rangée en ligne droite sur un gros gland ou fusée.
Feuilles. Longues d’un pied environ, sur deux à trois pouces de large, pointues à l’extrémité, d’un verd de mer plus ou moins foncé ; rudes sur les bords, & relevées de plusieurs nervures droites.
Racine. Capillaire & fibreuse.
Port. Tige articulée assez ordinairement droite, ronde à son extrémité inférieure, & s’applattissant vers le haut, où elle est garnie & comprimée par des gaines de feuilles qui se prolongent.
Lieu. Nulle part le maïs ne croît spontanément, même dans son pays natal, il faut nécessairement le cultiver, & son produit est toujours relatif aux soins qu’on en prend, & à la nature du sol sur lequel on le sème ; mais on peut avancer, avec vérité, que c’est une plante cosmopolite, puisqu’elle vient, avec un égal succès, dans des climats opposés, & à des aspects différens. Presque route l’Amérique septentrionale, une partie de l’Asie & de l’Afrique, plusieurs contrées de l’Europe, trouvent dans ce grain une nourriture substancielle pour les hommes & les animaux.
Section II.
Description des espèces.
Il n’est guères permis de douter actuellement qu’il n’y ait deux espèces particulières de maïs, bien