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cage BB, formée de deux planches minces parallèles & horizontales DD, assemblées par six petits montans de bois BB. On grille cette petite cage dans son pourtour avec des fils de fer GG, qui entrent par leurs extrémités dans les deux planches DD. Ces fils de fer doivent être espacés différemment, selon l’âge des poulets. La longueur & la largeur de ces mangeoires ou cages, sont déterminées par celles des deux augets AA, qu’elles doivent contenir : on les y introduit par deux ouvertures convenables EE, qu’on pratique aux deux extrémités des cages. On fiche à ces deux extrémités, une espèce de petit crochet mobile c, qu’on abaisse quand les augets sont entrés, & qu’on relève quand on veut les retirer.

Les deux planches parallèles des mangeoires DD, doivent déborder d’un bon pouce les grillages de chaque côté. Cette largeur de la planche supérieure empêche les poulets qui montent sans cesse dessus, d’infecter les augets par leurs excrémens.

Les augets dont on se sert dans le couvoir, ont deux ou trois divisions dans l’une desquelles on verse de l’eau. Il suffit d’avoir, sur chaque tablette, 4 ou 5 mangeoires qui auront un pied ou un pied & demi de long, sur 3 pouces de large.

On aura grand soin de tenir les augets propres & de les passer de temps en temps dans l’eau bouillante.

Les augets AA sont sur-tout employés pour servir aux poulets les pâtées & les grains cuits. On met les grains secs dans ces sortes de trémies, si connues dans les colombiers : on en tient toujours dix ou douze dans la poussinière, & autant dans les promenoirs, quand la saison permet aux poulets de s’y tenir. Il faut aussi distribuer 20 à 25 mangeoires dans la poussinière.

On met l’eau de la boisson des poulets dans des bouteilles de grès renversées GG, Figures 4, 5, & qui plongent, par l’orifice de leur goulot, dans un petit baquet BB, de deux pouces de profondeur. La bouteille est portée au centre du baquet par un petit support de bois SS, où elle s’ajuste solidement, pour que les poulets ne puissent entrer dans le baquet, & salir l’eau ; la bouteille est couverte d’une espèce de panier conique en osier PP, dont la base à claire-voie pose sur le bord du baquet, & laisse seulement aux poulets la faculté de passer entre les brins d’osier, la tête & le cou, pour prendre leur boisson. Il suffit d’avoir cinq ou six de ces baquets par étuve, & deux ou trois dans chaque promenoir.

III. Traitement des poulets du second mois & au-dessus de cet âge, jusqu’à ce qu’ils soient en état d’être vendus. Environ un mois après que les poulets sont entrés dans la poussinière, il faudra songer à les faire passer dans une seconde étuve ou sevroir. Ils doivent céder la place aux poulets nouvellement éclos dans le couvoir, ou l’on a commencé une seconde couvée aussitôt que les premiers poulets en sont partis.

Si les deux étuves sont contiguës, ce qui seroit plus commode, on pratiquera une petite porte de communication de l’une à l’autre ; c’est par cette porte qu’on fera passer les poulets de la poussinière dans le sevroir ou seconde étuve.

Cette seconde étuve sera toute