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trouvés sortant de l’Hôpital général, mais encore par rapport à tous ceux qui, étant à la charge des autres Hôpitaux, Communautés, ou des Seigneurs, dans les Provinces du Royaume, auront été confiés par eux à des Chefs du Famille, sous les mêmes conditions.

En ne portant qu’à, 1000 le nombre de personnes par année, répandues dans les campagnes, on sent combien la population s’est augmentée depuis 1758. La tache de naissance n’empêche pas leur établissement, & on a même vu des cultivateurs auxquels la mort avoit enlevé tous leurs enfans, venir demander en grâce qu’on leur laissât celui de l’hôpital, & l’adopter.

Puisse un si bel exemple donné par une administration aussi sage, influer sur les autres du royaume ! Les hôpitaux seront allégés d’un grand fardeau, & les campagnes auront des bras pour les cultiver.


HOQUET, Médecine rurale. C’est un mouvement déréglé de l’estomac, par lequel il s’efforce de se débarrasser de ce qui le surcharge. Par cette définition, le hoquet diffère beaucoup du vomissement : dans ce dernier, les malades rejettent par la bouche beaucoup de matières, tandis que dans le hoquet, tout se borne à des efforts inutiles.

Le hoquet peut être simple, essentiel, ou symptomatique ; il est essentiel, lorsque la cause qui le produit a son siège dans l’estomac. il est, au contraire symptomatique, lorsqu’il dépend de l’affection d’un autre viscère.

Une infinité de causes produisent cette maladie, telles qu’un amas de vers, une saburre acre & très-abondante dans l’estomac, l’irritation de ses houppes nerveuses ; l’inflammation de ce viscère, des vents, &c.

Il peut être l’effet des poisons pris intérieurement, & de l’impression d’un miasme malin.

Il peut être encore subordonné à un excès dans le boire & le manger, à la suppression de quelque évacuation habituelle, à la rentrée de quelque éruption cutanée, & à la rétropulsion de la goutte. L’inanition & la réplétion, selon Hippocrate, sont capables de le déterminer.

Il peut aussi reconnoître pour cause, l’inflammation du foie, de la rate, & des autres viscères du bas-ventre. On l’observe très-souvent dans les affections des nerfs, & dans les vives passions de l’ame.

Le hoquet excité par un purgatif fort, ou par un excès dans le boire & le manger, expose rarement le malade aux dangers de perdre la vie. Celui qui est l’avant-coureur d’une crise, qui doit se faire par le vomissement, est toujours salutaire.

Hippocrate regarde le hoquet comme un signe mortel, s’il paroît à la fin des fièvres ardentes. & malignes : si les yeux sont rouges, & la voix du malade, rauque, il est d’un très-mauvais augure ; il est toujours l’annonce de L’inflammation du cerveau. Vallesius dit n’avoir jamais vu guérir de malade exténué, ou attaqué de fièvre ardente, lorsque le hoquet, qui survenoit sur la fin, étoit continuel.

Le hoquet produit par un amas de matières contenus dans l’esto-